Des hommes et des femmes des médias publics et privés de la région des Savanes prennent part à un atelier de formation des 16 et 17 septembre 2024, à Dapaong, autour du thème « phénomène de l’extrémisme violent et le traitement des informations, la mésinformation, la désinformation et les messages alternatifs aux discours haineux ». Une initiative du CIPLEV avec l’appui financier du PNUD et des partenaires techniques et financiers tels que l’ambassade de Danemark, l’Australian Aid, l’Allemagne et la Norvège. Une initiative inscrite dans l’agenda du corridor Atlantique qui regroupe le Togo, le Benin, le Ghana, la Cote d’Ivoire et le Burkina Faso.
Selon les organisateurs, l’objectif de l’atelier est d’équiper les journalistes sur le phénomène de l’extrémisme violent, ses causes, les facteurs aggravants et ses conséquences dans la région des Savanes. Les communicateurs ont présenté l’état d’évolution de la crise sécuritaire dans la région des Savanes. Ils ont aussi présenté l’historique de l’extrémisme violent depuis l’Afrique du nord en passant par le Sahel pour toucher les pays atlantiques. Il ressort des différentes présentations que la crise est évolutive et dynamique. Elle touche autant les civils que les militaires, dont les conséquences humanitaires et économiques impactent négativement le Togo.
En ce qui concerne le Togo, on relève qu’il n’est qu’une victime de l’extension de l’instabilité au Sahel. Faisant frontière avec le Burkina Faso, de part le nord, le Togo subit des incursions des groupes armés extrémistes, mais ceux-ci ne peuvent résister contre les actions des FDS. C’est ainsi que le Togo a mis en place une bande de sécurité dans laquelle les civils ont été évacués pour permettre aux FDS d’assurer la sécurité.
Face à la pression que subissent les groupes armés, les formateurs pensent que les extrémistes avancent vers l’Atlantique, et c’est ce qui a poussé l’Etat à mettre en place avec les autres pays des mesures pour anticiper la crise. Il s’agit d’échange des informations, de renseignement , mais aussi la mise sur pieds de l’opération Koundouloungou 1 et 2 .
Selon l’équipe du CIPLEV, la crise sécuritaire au Togo a connu une réponse rapide de l’Etat. C’est ainsi que l’opération Koundjouaré a été mise en œuvre pour apporter une réponse militaire à la crise. Sans compter, le CIPLEV qui est un mécanisme de l’Etat pour prévenir et anticiper les facteurs concourants à la crise dans le sahel. C’est un mécanisme préventif contre la radicalisation et à l’extrémisme violent. Le CIPLEV veut s’attaquer aux causes profondes de l’extrémisme violent et lutter contre la stigmatisation et la discrimination.https://www.youtube.com/shorts/nF4p6fw6V-c
Selon la définition du CIPLEV, l’extrémisme violent est l’apologie, la promotion du recours à la violence comme solution pour régler les conflits , imposer une opinion, une conviction, etc. C’est pour cela que le CIPLEV a mis en œuvre un mécanisme d’alerte précoce, promouvoir le dialogue , évaluer la menace, sensibiliser la population, etc.
Le chef de l’Etat , Faure Gnassimgbé après un constat dans la région des Savanes, a décidé d’engager les mesures sociales pour assurer le développement, l’accès au service sociaux de base, mais aussi la construction des routes. Il s’agit d’une enveloppe 258, 75 milliards de FR CFA.
A l’occasion le SG de Tone 1, représentant le maire Yampoadeb Gountante, Damitote Yambame a invité les journalistes à une oreille attentive pour participer à la coproduction de la paix.
Laabali