Le mois de Février s’annonce cruel pour les populations de la préfecture de Kpendjal. La contagion terroriste venue du Burkina Faso, continue de faire des effets néfastes. Après les villages de Djatou, Enamoufouali et Gnali, la nébuleuse s’en prend aux civils des villages de Tola et Gningou. Plusieurs dizaines de civils, selon les sources locales ont été égorgés. Une scène macabre passée dans la nuit du 09 Février 2023. Les corps ensanglantés ont été découverts au levé du soleil du 10 février.
Tola et Gningou, villages du long du fleuve Kpentali, au nord-Est de la commune de Mandouri traversent une période difficile. Ces villages prototypes de zones localités enclavées, à extrême nord-Est du Togo, ont été ciblés par des groupes armés extrémistes. Un village de paysans, d’agriculteurs, de pêcheurs et d’éleveur, sans défense et à mains nues. Et, ces avec surprise et sans résistance de la nuit noire que ces pauvres populations ont été passées au tranchant de l’épée. Une descente macabre des individus sans foi, ni loi, qui s’en ont pris aux populations paysannes sans défense et sans protection. Ils ont donc été assassinés lâchement et sans pitié aucune.
A l’aube de ce 09 fevrier, c’était une scène similaire à l’égorgement des civils de Blamonga, Kpinkankandi, Tamima, Tchimouri, Tiwouri et Kpembol, dans la nuit du 14 au 15 juillet 2022. Des civils jonchés à même le sol, après un passage meurtrier des individus encagoulés. Une scène qui avait suscité de l’indignation au sein de l’opinion togolaise. Sept mois, après, les faits similaires ont refais surface, dans des villages voisins. D’abord à Djoatou, ensuite à Gnali, des villages proches de Sanloaga en débit fevrier , et ce 09 février à Tola et Gningou. Mais l’amertume et la panique étaient grandes dans les cœurs des restes des villageois et des villages voisins. Tola et Gningou ont perdu plusieurs dizaines des leurs.
Ce sont des villages dépourvus de défense, logés dans le long du fleuve. Des villages situés à vingtaine de Km de la position de l’armée. Des villages sans électricité, ni voie praticable pour les engins à quatre roues. L’armée qui a subi des attaques dans des villages voisins, a laissé ses avants postes de l’opération Koundjouaré à Mandouri, Sanloaga, Tiwouri, soit à plus du dizaine de km desdits villages.
Dans la même localité, des militaires togolais avait procédé au ramassage des armes et des outils de défense des villageois. Une situation qui a dépossédé les villageois de leurs outils de défense et de résistance. Des populations à mains nues, se retrouvent à subir la fatalité de la mort. Cette guerre asymétrique qui endeuille les civils gagne du terrain.
Edouard Kamboissoa Samboé