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Terrorisme

Tiwory-Lallabiga: Les FAT détruisent les IED de plus en plus sophistiqués

par Edouard Samboe - 2023-06-11 01:09:21 870 vue(s) 0 Comment(s)

Une explosion violente issue d’un engin explosif improvisé, le 09 Juin 2023, a visé une patrouille des FAT, dans un char sur une voie reliant les villages Tiwory-Sanloaga (extrême nord-est du Togo), localité sud de Kompienga (Burkina Faso), zone frontalière. Une riposte a permis de localiser des assaillants en mouvement, qui ont été pilonnés. Il faut rappeler que depuis 2021, le Togo contrôle ses frontières malgré les incursions sporadiques et les harcèlements réguliers. Même si le pays de Faure Gnassimgbé semble arriver à bout du JNIM, plusieurs signes annoncent les signaux de l’Etat islamique, qu’il faut vaille que vaille, les affronter.

Depuis avril 2023, l’armée togolaise est vent débout contre les engins explosifs improvisés. Dans plusieurs villages de Kpendjal, surtout, Sanloaga, Tiwory, Djantchogou, Lallabiga, les soldats témoignent avoir démantelé une batterie d’IED. Chaque jour, les GILAT expliquent faire face à nouvelle technique d’implantation des IED. Il s’agit des IED jamais rencontrés sur le sol togolais depuis le début des activités terroristes. Mais sur une centaine de IED enfouis, on parle d’à peine un EID qui explose. Un travail de fourmi accompli dans une zone à haut risque sécuritaire par les militaires.

Ansarul recule, l’Etat islamique essaime…

On parle déjà d’une nouvelle technique de fabrication des IED expérimentée sur le sol togolais, surtout dans cette partie du pays. Des sources évoquent le recul du JNIM, surtout sa branche Ansarul Islam au profit de l’Etat islamique province sahel (EIS), dans cette partie tri-frontalière. La Katiba du gourma qui a avait essaimé dans cette partie du Togo en provenance du Burkina Faso, n’est plus que l’ombre d’elle-même, selon des sources concordantes. Ces secrets semblent être connus et l’antidote en voie d’être recouvré.

 Elle s’est déplacée vers l’ouest, en étendant ses tentacules sur Zembendé, Sangha, Bittou, etc. Elle vivait principalement des razzias de bétails et pillages, puis des rackets, mais avec la fuite des déplacés, et la percée des armées conventionnelles du Burkina, le Bénin et le Togo, elle a perdu de ses armes financières, sources de sa fabrique d’hommes. Pis, le JNIM n’a pas pu recruter au Togo, comme il le voulait. Nombreux de ses combattants à l’origine pont été tués, d’autres ont fait défection, et d’autres se sont rendus aux armées étatiques. Au Burkina Faso, ils sont plusieurs centaines à s’être rendus, selon nos sources. Leur dernière résistance à Nouaho, et dans certaines communes rurales de la province du Boulgou (Région du centre) s’est soldée par le vol de vivres et du carburant, mais aussi de vol de bétail et de pillage. Les villageois qui en ont échangé parlent malheureusement des individus « déchainés, violents », qui arrachent tout sur leur passage.

Au Togo, nombreux ont été mis arrêts, puis l’armée togolaise a coupé leurs sources de financement en carburant et en vivres. Le Benin pareil, tout comme le Ghana. Les vecteurs de l’armée burkinabè ont ciblé plusieurs de leurs bases de formations, et ont détruit leurs moyens roulants. Fin avril 2023, ils ont été nombreux dans la chaine Bittou-Gnondé-Sankoado a expliqué aux populations, l’absence de vivres. Ils ont d’ailleurs détourné des vivres. L’armée togolaise a ciblé plusieurs de leurs positions par des frappes violentes, entre Février et avril 2023. On dénombre plusieurs morts dans leurs rangs.

La fermeture des marchés de bétail et le démantèlement de leurs réseaux de complices le long des frontières entre le Togo, le Burkina, le Benin et le Ghana ont été un coup dur pour le JNIM, qui tente désormais de se faire des sources de revenus vers la frontière du Ghana et le Cote d’Ivoire, avec grande difficulté. Plusieurs commerçants de motos et des trafiquants de tout acabit ont été anéantis, en silence, hors cameras, informent les sources concordantes.

L’opposition et des conflits meurtriers réguliers entre l’IES et le JNIM dans les sahels malien, burkinabè et Nigérien ont eu un impact négatif sur les restes des réseaux, dont ceux à la frontière Togo-Burkina-Benin.  En milieu du mois de mars et Avril, des sources avaient évoqué des conflits entre les deux entités à Kompienga. Ce qui avait poussé plusieurs combattants du JNIM a quitté cette zone et aller à l’ouest. L’armée béninoise qui a mené des opérations d’envergures a limiter leur terrain de jeu.

 Dans leur poussée, ils avaient demandé à plusieurs villageois de Koango, Sangha, Yargatenga et environs de vider leurs concessions. Depuis lors, le JNIM a élu domicile à Zembendé, avec des opérations jusqu’à l’entrée de Gulungussi du Ghana. Mais, il s’agit des opérations de tous azimuts, souvent parsemée de recherche de vivres, et un temps de répit  Chaque jour, les VDP et les forces armées burkinabè, larguent des vecteurs aériens, sur leurs colonnes et leurs regroupements.

Pendant ce temps, l’Etat islamique province du Sahel a renforcé sa présence de la Kompienga, avec comme terrain de jeu, la grande forêt d’Arlit jusqu’à Pendjari. Ces combattants, venus dans le grand Gourma (malien, nigérien et Burkinabè) tentent d’implanter une surface de combat et d’intimidation de forces de défense et de sécurité. On évoque depuis leur arrivée, de plus artillerie de combats, des moyens sophistiqués, des mines et des IED mais surtout de la résistance lors des combats. « Avant, quand on tirait, il fuyait, mais depuis lors, ils résistent jusqu’à la mort souvent », relève un officier de l’armée togolaise. « De jour comme de nuit, ils tentent d’implanter des IED », ajoute un autre officier, qui ajoute « on a l’impression qu’il s’agit de nouveaux individus, armés psychiquement, plus que les anciens, qui couraient lors des coups de feu ».

Quoi qu’il en soit, l’armée togolaise a trouvé leurs antidotes, jusqu’à cette heure, en déminant les IED, et en repoussant leurs progressions. Mais le nid qui dérange le nord du Togo, selon les populations, c’est certaines poches dans la forêt et la colline dans la province de la Kompienga, qui leur servent de lieu de replis.

Qui sont donc ces hommes nouveaux ? « C’est l’Etat islamique », nous renseigne une source. Mais aucune attaque terroriste dans cette zone n’a encore été revendiquée par celui-ci. N’est-elle pas une technique nouvelle ? Quel est le degré de recrutement local, alors que les jeunes de cette partie du Togo, sont en fuite à cause de la pression extrémiste depuis 2021 ? même si on parle de plus en plus de combattants qui ne parlent pas la langue de la zone, les populations pensent qu’il s’agit des gens qui connaissent les sentiers et qui opèrent à temps et à contretemps.

Plusieurs spécialistes pensent que des combattants de l’orient sont en route sur l’Afrique de l’ouest pour renforcer les rangs de l’Etat islamique ; d’ores et déjà, l’armée burkinabè a évoqué la destruction des bases d’entrainement de cette nébuleuse. Ce qui présuppose qu’ils sont en action dans plusieurs zones du pays. Le Mali qui a servi de terrain d’expérimentation de ses opérations continue de lutter contre cette nébuleuse, qui a élu domicile dans plusieurs zones du pays Modibo Keita.

Mais pour le Togo, jusqu’en fin décembre 2022, Anarul Islam avait marqué le terrain par ses hommes, son idéologie et ses signaux. Mais avec l’arrivée de l’Islam, la nature du combat nécessite plus de matériel militaire, donc, plus de partenariat militaire.

E.K.S

Laabali

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