Politique

5e République: 50 ans après, la fille du ministre Sankardja rentre au gouvernement

Fille de feu Martin Sankaredja, figure historique de la Première République, Martine Sankaredja Moni gravit une nouvelle marche dans sa carrière politique en rejoignant le gouvernement comme ministre de la Solidarité, du Genre, de la Famille et de la Protection de l’Enfance. Connue pour son engagement social et son parcours exemplaire dans l’éducation, la nouvelle ministre incarne le renouveau féminin venu du Nord.

Fille du regretté Martin Sankaredja, premier ministre de l’Éducation nationale sous la présidence de Sylvanus Olympio, Martine Sankaredja Moni a grandi dans un environnement où le sens du devoir, la rigueur et le goût du service public étaient des valeurs fondamentales. Cette filiation, loin d’être un simple héritage, a façonné en elle un idéal d’engagement et une conscience aiguë des responsabilités de l’État envers les citoyens.
Militante engagée pour la promotion de l’éducation et l’autonomisation des jeunes filles, Martine Sankaredja Moni est la fondatrice et directrice du collège Yanfuom, le plus grand groupe scolaire privé de la région des Savanes. Ce projet, devenu un modèle d’excellence éducative, démontre sa conviction profonde que le développement d’un pays commence par l’éducation de sa jeunesse, en particulier celle des filles souvent laissées en marge du système.

Son engagement citoyen l’a naturellement conduite vers la politique au sein de l’Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI). En juin 2019, elle est élue conseillère municipale dans la première circonscription électorale de Tône, sous la bannière de la Coalition C14. Sur le terrain, elle se distingue par sa proximité avec les populations et son écoute attentive des préoccupations locales
En avril 2025, sa nomination au Sénat la révèle au grand public. Discrète mais influente, elle y défend des positions mesurées, marquées par la recherche du consensus et la volonté de concilier justice sociale et stabilité.

En intégrant le premier gouvernement de la Cinquième République, Martine Sankaredja Moni hérite d’un portefeuille stratégique. Dans un contexte de recomposition institutionnelle et de fortes attentes sociales, la mission s’annonce exigeante.

Discrète dans le ton, mais ferme dans les convictions, la nouvelle ministre symbolise cette génération de femmes leaders qui allient compétence, humilité et engagement. À la croisée de l’héritage paternel et de son propre parcours, elle semble prête à inscrire son nom dans la longue lignée de celles et ceux qui ont choisi de servir avec cœur et conviction.

Laabali