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Santé

La danse de l’eau

par Robert Douti - 2024-02-19 11:03:35 258 vue(s) 0 Comment(s)

C’est un chemin de croix qui prend enfin fin! Des cris de joie, des acclamations, des chants, des pas de danses au son du tam-tam: c’est la danse de l’eau. Évidemment, c’est de ça qu’il s’agit.

Février 2024, Lambounte vient de bénéficier d’un point d’eau potable: un forage équipé d’un château photovoltaique. Dans ce village d’une trentaine de concessions au milieu des rochers, l’eau, peu importe sa qualité jusqu’à tout récemment était au cœur des préoccupations des populations et surtout des femmes.

Lambounte, le nom de ce village qui traduit l’espoir de lendemains florissants n’attire pourtant personne. Ici, c’est plûtot la misère qui fleurit .Pas besoin d’entendre les gens parler pour se rendre compte des dures réalités du quotidien. Le sourire forcé des populations en ce jour de fête cache à peine la misère ambiante dans laquelle elles baignent. Tout se lit sur le visage : la pauvreté ,la peur, la soif, la faim. Bref, en un mot, les mots ne suffisent pas pour exprimer les maux dont souffrent ces habitants qui jouent pourtant aux résilients. Résilience, c’est le maître mot. Les terres exploitées depuis des générations sont appauvries et ne donnent plus rien pour récompenser le labeur des villageois.  » Ici, on ne naît pas pour connaître le bonheur. Quand tu naît dans ce village, c’est comme si tu as signé un pacte avec la souffrance. À trente ans, homme ou femme, on est déjà vieux à cause de la souffrance. Mais que faire, on ne choisit pas là où on naît » lâche un vieil homme.

Comme Lambounte, les villages de Sidiki, de Natchaoug, Nadaandjouag, Tiale, Tomonle, Tankomonte, Tossiégou,etc, perdus dans les rochers sont le symbole vivant de la misère dans cette partie de la préfecture de Tône.

Dans ces villages, la pauvreté demeure la seule richesse. La nature impose sa loi à travers un sol où rien ne pousse facilement. Si certains de ces villages ont vu naître des écoles ces dernières années, aucune case de santé ni aucun collège d’enseignement général n’a encore pointé le nez. Pour se soigner, il faut se rendre à Kantindi, Korbongou ou Dapaong. C’est vrai que ces villages sont peu peuplés pour la plupart mais les populations ont besoin d’infrastructures communautaires de base.

Si en 2024, l’accès à l’eau potable, aux centres de santé et aux établissements scolaires reste encore une préoccupation dans un pays de 56600km2, n’ y a t-il pas lieu de s’interroger ?

Laabali

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