Titres : Élections législatives et régionales: vote dans le calme, peu d'affluence ... Apothéose de la campagne électorale à Dapaong: UNIR exprime sa gratitude aux militants ... Accès à l'eau potable: le DG de l'Alternative BTP offre 8 forages aux populations de Kpendjal Ouest 2 ... Le NET marque du terrain à Borgou ... Tandjoare: les populations renouvellent leur alliance avec ADDI ... Législatives et régionales du 29 Avril: UNIR lance l'offensive à Dapaong ... Togo/Politique: un ciel lourd ...  Il faut mettre un terme à la catastrophe humanitaire au Soudan  ... Littérature: Evalo wiyao dédicasse un nouvel ouvrage. ... Togo: situation nationale: "Le peuple Togolais ne mérite pas cela" Dominique Guigbile, évêque de Dapaong ...
Accueil Articles Coton: les murmures bruyants des producteurs des savanes
Économie

Coton: les murmures bruyants des producteurs des savanes

par Robert Douti - 2023-12-29 07:21:22 386 vue(s) 0 Comment(s)

Les producteurs de coton de la région des savanes sont mécontents. Plus d’un mois après le début de la collecte de l’or blanc, ils sont toujours en attente de leur paye. Le sujet alimente les débats au village et les murmures deviennent bruyants . Les jours passent, les rumeurs s’enflent et l’inquiétude s’installe. Certains redoutent déjà le spectre de 2005.

Récolte du coton dans un champ à Namaré. Photo Laabali

Que se passe-t-il à la Nouvelle société cotonnière du Togo(NSCT) ? C’est la question que se posent les producteurs de coton des savanes ces derniers temps. La campagne d’achat du coton graine ouverte le 15 novembre 2023 se poursuit mais contre toute attente, apprend- t-on, aucun producteur n’est encore entré en possession de ses fonds. Et pourtant, il se révèle que certains groupements de producteurs de coton(GPC) ont clôturé la vente depuis plus d’un mois.  » Les années passées, on nous payait parfois même 72heures après avoir clôturé la vente. Cette année, on ne sait pas ce qui se passe » s’interroge Baldja Tindani, un producteur du Groupement de Producteurs de Coton ( GPC) Ignassang de Tantoga. D’après nos recoupements , au total, 362 GPC ont déjà clôturé la vente à la date du 27 décembre 2023 et sont attente de paiement. Et depuis, le silence de la Direction de la Nouvelle Société Cotonière du Togo dresse le lit aux rumeurs les plus folles. Sur le terrain, les producteurs s’indignent de la communication floue qui entoure la question.  » On ne nous dit pas la vérité. Apparemment, il y a des choses qu’on ne veut pas nous faire savoir et chaque jour on nous trompe. J’ai mon fils qui est hospitalisé, il doit être opéré mais je n’ai pas d’argent. Je suis allé à la Direction Régionale de la NSCT pour comprendre ce qui se passe mais on m’a dit que le Directeur est absent » se complaint un producteur au marché de Tomongue. Les angents de terrain qui accompagnent les producteurs s’inquiètent eux aussi de cette situation. « Nous mêmes nous sommes gênés puisque c’est nous qui sommes proches des producteurs. Nous nous sommes battus pour convaincre les paysans à produire mais aujourd’hui, la situation actuelle nous mets en difficulté. Cela risque de nous paralyser. » déplore un ATC(Agent Technico-Commercial) qui a requis l’anonymat.

Des sources proches de la faîtière régionale des producteurs de coton rassurent que les tractations se poursuivent afin de payer une trentaine de GPC avant la fin de l’année précisant qu’il s’agirait d’un problème de papiers. » Le gouvernement qui a annoncé une subvention des angrais du cotonnier en début de campagne agricole n’aurait pas acté cette décision par un document signé. Aujourd’hui c’est la signature de ce document qui bloquerait le paiement de l’argent aux producteurs » confie une de nos sources. D’autres informations précisent que la NSCT conditionnerait le paiement des producteurs au versement par le gouvernement du montant de la subvention qui s’élève à près de 5 milliards de francs CFA.

La nouvelle société cotonnière du coton du Togo (NSCT), fille de la défunte Sotoco. La société cédée depuis 2020 au groupe Singapourien Olam qui détient 51% du capital contre 25% pour la fédération nationale des producteurs de coton (FNGPC) et 24% pour l’Etat Togolais.

Robert Douti

Published
Categorized as Économie

Leave a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *