Ils sont estimés à près de 10000 selon l’Agence Nationale de la Protection Civile, ces personnes ayant fui les attaques des groupes armés pour élire domicile dans plusieurs localités à travers la région des savanes. Installées pour la plupart dans des familles d’accueil, ils vivent dans la précarité en dépit des appuis multiformes et régulières que leur apportent le gouvernement togolais et les organisations humanitaires. Cette semaine encore, une nouvelle distribution de vivres a démarré à Dapaong, chef lieu de la région des savanes. Seulement, au lendemain de cette première journée de distribution, des oreilles tendues murmurent au sein des bénéficiaires qui pointent du doigt la qualité douteuse des vivres reçus. Que sait-il réellement passée? Laabali a tenté d’en savoir davantage.
Du riz, du maïs et du haricot, c’est la composition des kits alimentaires distribués ce 25 novembre aux déplacés dans les communes de Tône 1 et Tône 4. Cette une initiative de la Croix rouge togolaise qui devrait s’étendre aux déplacés de Kpendjal et Kpendjal-Ouest pour l’instant suspendue. On apprend qu’au cours de la première journée, il a été constaté qu’une partie des vivres présentait des aspects impropres à la consommation. Contacté par notre rédaction, le Dr Assih Essoyodina , chargé du secours et de la gestion des catastrophes à la Croix rouge togolaise souligne que les bénéficiaires peuvent formuler des plaintes . » Ils peuvent formuler des plaintes à l’endroit de la Croix Rouge, nous avons une procédure à l’interne. C’est l’Agence Nationale de la Sécurité alimentaire du Togo(ANSAT) qui nous a fourni les vivres » à t-il expliqué avant d’ajouter que la distribution des vivres est suspendue le temps de confirmer la qualité des produits en raison des échos qui leur parviennent.
Une source locale nous a confirmé qu ‘un prélèvement a été fait auprès de six bénéficiaires ce lundi matin par des agents distributeurs. La Direction Nationale de la Croix Rouge Togolaise quant à elle se dit préoccupée par la qualité des vivres à distribuer . » Ce n’est pas fait sciemment. Ce n’est pas tout qui est mauvais. Il y avait quelques sacs dans certaines familles qui étaient de mauvaise qualité. Nous avons demandé à ce que le reste du stock à distribuer soit contrôlé systématiquement par les services phytosanitaires avant la reprise de la distribution. » affirme Kossi Edjam, Directeur Nationale de la Croix Rouge. Il rassure que les vivres de mauvaise qualité seront recupérés remplacés.
Le hic, c’est que plusieurs ménages déclarent « s’être débrouillés aussitôt servis ». Devant cette situation, la Croix Rouge estime que » la faute » serait imputable au fournisseur qui n’est autre que l’ANSAT , ce dernier explique que c’est plûtot le temps mis entre l’achat et la livraison qui a été trop long. Des sources proches de l’institution affirment que le stock a été acheté depuis trois mois. » Lorsque nous avons fait le traitement et ils devraient normalement venir chercher le stock mais cela a trainé parce que le client a dit ne pas disposer de magasin sur place » se complaint notre source.
Au dernières nouvelles la Direction nationale de l’ANSAT serait en train de prendre des mesures pour un nouveau traitement du stock de vivres avant de poursuivre la distribution
Robert Douti
Laabali