Ce qu'on attendait est désormais connu. Le gouvernement Kyelem 1, premier gouvernement de la transition du MPRS2 est sur le ring. 23 ministres dont trois militaires, un policier et 19 civils. Quatre anciens ministres recouvrent leurs postes du MPRS1. Un gouvernement qui voit le jour, 25 jours après la mutinérie qui a précédé le pustch du 30 septembre 2022. Le capitaine Traoré connait désormais son équipe dirigée par un sankariste en la personne de Appolinaire Kyelem de Tambela, premier ministre , pour un travail de titan. A l'heure du bilan, ils seront jugés sur sept chantiers.
Dans sa première sortie, le capitaine Ibrahim Traoré a alerté sur la ménace qui plane sur le Burkina Faso, une ménace caractérisée par l'insécurité grandissante. Une cause de leur arrivée au pouvoir pour rectifier " l'erreur Damiba". Ainsi donc, le gouvernement Kyelem 1 se chargera au prime o bord des questions cruciales qui se résument à sept.
1- L'insécurité
Désormais 40 °/° du territoire burkinabè est ciblé par les groupes armés extrémistes. Des militaires et les civils meurent à chaque intervalle de temps. Sept ans après le début des activités des groupes armés, le pays peine à trouver une solution. Le premier gouvernement civil dirigé par Roch Kaboré a été évincé pour cause de l'insécurité grandissante. Le colonel Damiba qui avait décidé de le renverser pour apporter la paix a échoué, huit mois après. Il a été lui aussi évincé par ceux qui sont au pouvoir actuellement, mais l'insécurité démeure. Pour éviter un cercle infernal de coups de forces au Burkina Faso, il aussi trouver des solutions à la crise sécuritaire.
2- La crise humanitaire
Deux millions de burkinabè souffrent d'une crise humanitaire sans précédent, alors qu'on compte plus d'un million de déplacés internes. Plus de tois milles écoles sont fermées, alors que les centres de santé et les services sociaux de bases sont absents dans plusieurs partis du pays. Des femmes et des enfants sont en majorité, alors que la crise humanitaire couplée d'une insécurité alimentaire hantent le Burkina Faso. Le gouvernement de transtion doit trouver une reponse rapide à ces préoccupations.
3-La division de l'armée
L'armée burkinabè souffre d'une forme de vie republicaine. il faut construire une armée unie et propère. Unir les militaires , les gendarmes et les policiers. L'arrivée de trois militaires dans le gouvernement dont un gendarme, et un policier donne le son de cloche pour une approche concertée sur les questions de sécurité.
4- La diversification des partenaires
Le nouveau gouvernement devrait se poser la question de l'ouverture vers d'autres partenaires stratégiques. il s'agit de voir des partenaires avec lequels, acheter le materiels militaires pour continuer le combat.
5- Le dialogue avec certaines groupes armés
Les burkinabè qui ont pris les armes doivent se voir invités à la table du dialogue. Il faut ouvrir des pourparlers de paix avec des burkinabè désireux de deposer les armes pour construire le pays.
6- La gestion des mines et du foncier
Il faut que le gouvernement de transition fixe les bases claires de l'exploitation des mines d'or au Burkina Faso, avec des revenus acceptables pour le pays. Mais aussi discuter avec les sociétés immobilières pour asseoir les bases d'une gestion saine du foncier
7- Mettre le burkinabè au travail
Le retour à la terre, à l'agriculture doit etre indiscutable. Chaque burkinabè doit retourner à la terre afin de nourrir le peuple et lutter contre l'insécurité alimentaire. Le Burkina Faso regorge des terrres fertiles à l'oeust et au sud du pays capables de nourrir tout le pays. La question de l'agriculture doit etre posée avec énergique et urgence.
Edouard Kamboissoa Samboé
Laabali.com