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Économie

Célébration en différée du 8 mars à Malagou : RAFIA et AVSF-Togo plaident pour le droit à l’identité des femmes

par Robert Douti - 2025-03-27 23:01:10 222 vue(s) 1 Comment(s)

Les femmes étaient à l’honneur ce mercredi 25 mars à Malagou, dans la commune de Tandjoaré 2. Et pour cause,une sensibilisation organisée par AVSF-Togo et l’ONG RAFIA à leur endroit à l’occasion de la journée du 8 mars. Placée sous le thème « La réalisation du droit à l’identité des femmes : gage d’une autonomisation et d’une participation accrues pour le développement », cette rencontre s’inscrivait dans le cadre du Projet de soutien au développement économique des femmes et des filles rurales vulnérables dans la région des Savanes.

Les deux partenaires AVSF et RAFIA sont préoccupés par le renforcement des droits socio-économiques des femmes, vecteurs de l’égalités de genre. C’est ainsi qu’ils adhèrent et commémorent chaque année, à travers une activité d’impact la journée de 8 mars dédiée aux droits des femmes. Le 8 mars est toujours l’occasion de renouveler nos plaidoyers en faveur de la situation des femmes et de rechercher un plus grand dynamisme mondial pour faire progresser l’équité du genre dans tous les pays.
Ainsi, en alignement avec le thème international de cette année qui stipule que : ‘‘Pour toutes les femmes et les filles : Droits, égalité et autonomisation ’’, le Projet de soutien au développement économique des femmes et des filles rurales vulnérables dans la région des savanes, a organisé en différée ce 26 mars 2025, une journée de sensibilisation sur les droits des femmes.
Par la même occasion, s’inspirant du thème national, ‘’un plaidoyer pour la facilitation des pièces d’identité aux femmes : naissance, nationalité et les certificats de mariage’’ a été fait à la fin de cette sensibilisation à l’endroit des autorités locales et administratives et à l’endroit des maris.

L’événement du jour a rassemblé les membres des coopératives TINTAAN G KPAAD de Bagou et NAATAANN MAAN de Doukpelou, les autres femmes de la commune ainsi que les services déconcentrés de l’État, les autorités locales et coutumières. Depuis cinq ans, le projet porté par AVSF-Togo et RAFIA, avec l’appui de l’Agence Française de Développement (AFD), vise à améliorer durablement les conditions de vie des femmes rurales en renforçant leurs capacités institutionnelles et techniques.

Ces femmes se sont particulièrement investies dans la chaîne de valeur du karité (collecte, transformation et commercialisation), une activité génératrice de revenus essentielle à leur autonomisation économique. Grâce au projet, plusieurs infrastructures et équipements ont été mis en place :

Deux moulins implantés pour faciliter la transformation du karité ;

L’achat de deux tricycles pour le transport des produits ;

Une pièce de stockage des produits finis construite à Bagou ;

Un kiosque de beurre de karité installé à Nano (chef-lieu de Tandjoaré 2) ;

Le reboisement de la forêt de Bagou et la mise en place de petits parcs agroforestiers ;

Deux poulaillers-écoles pour encourager l’élevage ;

La formation de quatre Agents Villageois d’Élevage (AVE).

Durant les cinq ans, le projet a permis de créer une synergie entre les femmes des coopératives et les autres organisations féminines telles que UNIFESA, AFE, UCOFAD.
En parallèle, des actions de sensibilisation et de changement de comportement ont été menées, notamment à travers des émissions radiophoniques et des campagnes de plaidoyer.

Lors de son intervention, Tchaguimobe Guigbile NAGUIBE, responsable du projet genre, a exprimé la gratitude de la coordination nationale envers les autorités administratives et locales ainsi que les services techniques de l’État pour leur soutien. Elle a également salué l’AFD, AVSF-Togo et RAFIA pour leur engagement en faveur des femmes rurales.

La rencontre s’est conclue par un plaidoyer fort à l’endroit des autorités locales et des chefs de ménage pour faciliter l’obtention des pièces d’identité essentielles aux femmes : actes de naissance, certificats de nationalité et actes de mariage. Ce combat est crucial pour assurer leur pleine participation à la vie économique et sociale.

Faustin BEDA

Laabali

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