Les localités telles que Faré (Oti 1), Sam-Naba (Cinkassé 2), Tampialime (Tandjoaré 2), Sanfatoute et (Tône 4) bénéficient des ateliers autour du projet « Renforcer la résilience et l’engagement des communautés pour prévenir et répondre à l’extrémisme violent dans les pays du corridor atlantique (Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana et Togo) et au Burkina Faso ». Quarante (40) personnes seront touchées par dialogue dans chacune des localités cibles du projet selon WANEP-Togo. Les activités se tiennent des 16, 17, 18 et 19 Octobre 2024.
Les communications porteront sur les thématiques telles que la Contribution collaborative à la cohésion sociale et la sécurité communautaire ; l’engagement des communautés à la coproduction de la sécurité collective ; le signalement des incidents ou problèmes majeurs de paix et de sécurité aux autorités locales et sécuritaire ; l’identifier les défis de paix dans leur localité et apporter des approches de solution.
Selon WANEP- Togo, la cohésion sociale est un concept essentiel pour la paix et la résilience dans le monde. Elle englobe un ensemble de valeurs, d’identités, d’attitudes et de comportements qui contribuent à maintenir l’unité au sein de la société. Elle est un pilier fondamental pour la paix durable et la résilience des communautés. Lorsque la cohésion sociale est renforcée, les communautés sont mieux préparées à faire face aux défis, notamment aux conflits et à l’extrémisme violent. Aussi, le Programme de développement durable à l’horizon 2030, adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies le 25 septembre 2015, reconnaît-il non seulement que la paix et la sécurité sont des conditions préalables à la réalisation du développement durable, mais que ce dernier ouvre la voie à l’édification de sociétés pacifiques dans une approche inclusive de la société civile et des populations elles-mêmes.
La région des Savanes, située au nord du Togo, est caractérisée par une diversité culturelle et ethnique significative et constitue une zone de convergence de différentes dynamiques socio-économiques et politiques. Cette richesse culturelle et la pluralité des modes de vie peuvent parfois entraîner des tensions et des conflits, exacerbés par des défis sécuritaires croissants. Ces défis comprennent l’instabilité transfrontalière, la criminalité organisée, et les menaces terroristes. En conséquence, la cohésion sociale, essentielle pour une coexistence harmonieuse et le développement durable, est fréquemment mise à rude épreuve. A ce titre, des actions sont nécessaires pour l’améliorer et le maintenir.
WANEP-Togo, la branche ouest africaine pour l’édification de la paix, implanté depuis 2002 contribue à construire un Togo où les citoyens, les organisations de la société civile et les institutions participent à la construction d’une société plus juste et pacifique fondée sur la non-violence, la tolérance et le respect de la dignité humaine. Elle œuvre pour la consolidation de la paix à travers son plan stratégique quinquennal couvrant les programmes alerte précoce et prévention de conflits, femmes paix et sécurité, jeunesse paix et sécurité, relation Etat citoyen, recherche plaidoyer et gestion des connaissances. Dans la poursuite de sa mission pour l’édification de la paix.
WANEP-TOGO initie avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le projet intitulé « Organiser des dialogues Communautaires, Etat et citoyen sur la cohésion sociale ». Ce projet scindé en deux sous activités a pour objectif principal de Contribuer au renforcement de la cohésion sociale dans la région des savanes.
La première activité dudit projet d’une durée de deux mois consiste en l’organisation de dialogues communautaires rassemblant leaders communautaires (traditionnels, religieux, CVD/CDQ), maires, préfets, CP/CCPLEV, FDS, PURS, COSO, Opération Koundjoaré/ UNICEF/PAM/HCR/Plan International/conducteurs de taxi-moto, femmes, jeunes, agriculteurs + éleveurs, médias, personnes handicapées autour des thématiques de la paix et la cohésion sociale. Cette activité viendra consolider la collaboration entre population, autorités locales et sécuritaires et permettra une participation active de la population à la lutte contre l’extrémisme violent et la criminalité.
La deuxième activité se focalisera sur l’organisation des séances de plaidoyer sur les défis de paix et les solutions idoines à mettre en œuvre ainsi que sur l’animation d’émissions radiophoniques axées sur la cohabitation pacifique. Cette activité s’inscrivant sous l’objectif spécifique deux vise à susciter l’engagement de la population au vivre ensemble, à la tolérance et à la non-violence. Les présents termes de référence définissent les conditions et modalités d’organisation des dialogues.
L’objectif des dialogues est de contribuer au renforcement de la cohésion sociale dans quatre. Renforcer la collaboration entre la population et les autorités locales et sécuritaires ; Identifier et proposer des solutions aux défis de paix, de cohésion sociale et de sécurité au sein des communautés. 160 acteurs communautaires sont sensibilisés sur la nécessité de préserver la paix et la cohésion sociale ; La collaboration entre la population et les autorités locales et sécuritaire est améliorée ; Identifier et proposer des solutions aux défis de paix et de sécurité au sein des communautés ; La population est sensibilisée sur les défis de paix et les mesures adaptatives.
Quatre (4) dialogues seront organisés à raison d’un par localité. Ces dialogues seront conduits de manière interactive sur les sujets cruciaux tels que la paix et la cohésion sociale offrant ainsi un cadre ouvert de discussion permettant aux participants de pouvoir exposer et identifier les défis de paix dans leur localité et apporter des approches de solution. Quarante (40) personnes seront touchées par dialogue dans chacune des localités cibles du projet. Les résolutions prises lors des échanges seront lues à voix intelligible à toute l’assise pour s’assurer de l’unanimité de celles-ci et favoriser un engagement de la part des participants sur les actions convenues pour la paix et le vivre ensemble. Ces résolutions seront signées par un comité composé de volontaires servant d’acteurs de suivi des différentes résolutions prises. Un rapportage de chaque session sera effectué pour documenter les discussions, les résolutions et les plans d’action élaborés.
A l’issue des dialogues communautaires réalisés, des séances d’échange et de plaidoyer seront menés pour assurer la continuité et la mise en œuvre effective des résolutions prises. Les visites de plaidoyer et d’échanges seront faits auprès du Commandant de l’Opération Koundjoaré à Sanfatoute et des préfets de chaque localité concernée. Ces visites seront une occasion de présenter les conclusions et résolutions prises lors des dialogues, de discuter des défis identifiés et de solliciter un soutien actif des autorités locales et sécuritaires pour la mise en œuvre des solutions proposées.