La voie qui relie « les villages de Soungou-Djalogue-Kankangbane est en cours d’exécution depuis le mois de septembre, mais depuis le mois de janvier, lesdits travaux sont aux arrêts sans que la population n’en connaisse la raison », apprend-on à Laabali, d’une source, qui s’est indignée.
Selon une autre source « les travaux de construction de la piste carrefour siak-Djalogue-Kankangbane et carrefour Tambango-Konkouaré-Koumbogou ont cessé depuis le mois d’Aout 2022, alors même que le travail n’était pas achevé ». On parle de l’entreprise Fadoul qui a en charge de l’exécution de l’ouvrage, et qui aurait procédé aux tracées de cette voie non encore bitumée. Avec pour objectif final, de remblayer la route et la renforcer afin qu’elle ne soit plus un nid d’oiseau. Une initiative lancée à la suite de multiples demandes des pauvres populations de la localité, avant le début des pluies.
Aujourd’hui, constatent les populations desdits villages que le travail n’avance plus. Pis encore, les premières pluies de cette saison hivernale ont contribué à détruire les restes de ce qui représentait une voie praticable pour ces localités enclavées.
Après moult tentatives de faire entendre raison auprès de ceux qui ont la charge du chantier, les populations crient leur ras-le-bol, sans une oreille attentive aucune. Fatigués des dangers qui les guettent avec ces averses torrentielles, notamment des cas des d’inondations et noyades, sans compter les risques d’accidents, ils en appellent à l’aide. « Que faire ? » se demandent-ils ?
Il est connu que la région des savanes est un ventre mou des chantiers fragiles et inachevés, depuis plusieurs années. Mais la situation devient intenable ces derniers temps, lorsque les populations évoquent des cas des ponts mal construits, des routes inachevées et des déficits de tous acabits. Ces lots d’infrastructures routières viennent s’ajouter à des cas d’écoles sous paillottes et des bâtiments vétustes.
Pour une région qui est en proie aux activités des groupes extrémistes, longtemps plongée dans une pauvreté sans pareille, sans compter le lot grandissant des déplacés internes et des réfugiés, les populations se savent plus à quel saint se vouer. On évoque même que cette situation d’abandon sera la cause du départ des jeunes de cette partie du Togo vers le Burkina Faso et le Sahel pour servir dans des maquis et bars.
C’est fort de ce constat amer que les habitants de Sièk-Djalogue-kankangbane demandent à celui qui a encore un cœur sensible de leur venir en aide, afin que leurs voies soit construites et les ponts renforcés. Sauver cette localité, c’est donner de l’espoir à ces pauvres populations qui ne demandent que des rues pour circuler. En cette période de culture, cette rue sert de voie d’acheminement des intrants agricoles, mais aussi de sentier d’espoir pour des cas de maladies.
Selon le gouvernement, au Togo, 50 milliards FCFA ont été engagés dans la mise en œuvre du Programme d’urgence pour la région des Savanes (PURS). Ces fonds participent à la construction de cette région la plus Togo, aujourd’hui sécouée par la nébuleuse terroriste.
Laabali