Eau potable : Le ministère de l’Eau et de l’Hydraulique Villageoise s’est doté de 5 nouvelles foreuses pour renforcer la déserte en eau potable en milieu rural
La politique du gouvernement c’est de ne laisser personne de côté en matière d’approvisionnement en eau potable et pour cela il continue de faire les efforts pour atteindre les objectifs de la feuille de route 2020-2025 et favoriser l’accès universel à l’eau potable à tous à l’horizon 2030 conformément à la vision du Chef de l’Etat SEM Faure Essozimna GNASSINGBE.
Porter à 95%, le taux de desserte en eau potable en zone rurale à l’horizon 2025. C’est l’un des objectifs fixés par le gouvernement dans sa feuille de route 2020-2025. Pour atteindre cet objectif et mettre les populations rurales à l’abri des maladies hydriques, le gouvernement vient de doter le ministère de l’Eau et de l’Hydraulique Villageoise de cinq foreuses flambant neuf.
Ces machines ultramodernes de fabrication turque qui seront réparties dans les cinq régions du pays, permettront au ministère de réaliser au cours de l’année 2023, de grands travaux en régie.
« C’est pour accroître le taux de desserte en eau potable en milieu rural où la vie est difficile que le ministère a fait des démarches auprès du Chef de l’Etat pour qu’on puisse avoir certaines foreuses. Donc, le Président de la République a doté le ministère de l’Eau et de l’Hydraulique villageoise de cinq foreuses commandées depuis l’usine. Parmi les cinq foreuses livrées, trois peuvent forer jusqu’à 300 mètres et deux peuvent aller jusqu’à 800 mètres, ce qui est rare dans la sous-région. Le choix de ces foreuses a été fait parce qu’à certains endroits, pour avoir une bonne eau, il faut forer jusqu’à 400 voire 500 mètres. Aussi, au nord, notamment dans la zone de Tandjouaré, ce sont des rares foreuses qui vont jusqu’à 150 mètres de profondeur. Donc il faut des foreuses capables d’aller en grande profondeur pour atteindre l’eau potable. Ces foreuses seront réparties sur toute l’étendue du territoire national. Il y a un grand projet pour 2023 que le ministère va exécuter en milieu rural en régie avec ces foreuses », a confié M. Abalo KADANGA, Directeur de l’Approvisionnement en eau potable au ministère de l’Eau.
Au total, 417 postes d’eau autonomes seront construits en 2023 dans les régions Maritime, Plateaux, Centrale et Kara grâce à ces foreuses.
Pour le Directeur de l’Approvisionnement en eau potable, le choix des postes d’eau autonome vise à faciliter la vie aux populations rurales dans ces régions.
« Les postes d’eau autonomes sont des forages alimentés par une pompe électrique. Et l’électricité, c’est à partir des panneaux solaires. On ne réalisera pas de pompes à motricité humaine parce qu’en milieu rural, la vie est difficile. Donc, avec les postes d’eau autonomes, il s’agira d’alléger la corvée d’exploitation en eau potable », a-t-il indiqué.
Les foreuses serviront également à appuyer les agriculteurs du pays en matière d’irrigation agricole. « Nous allons aussi appuyer l’agriculture dans le domaine des zones d’aménagement planifiées (ZAP). Souvent, les agriculteurs nous adressent des demandes et on fait des forages pour eux dans le cadre de l’irrigation agricole », a ajouté le Directeur de l’Approvisionnement en eau potable.
Démarré depuis 2021, le projet porté par le ministère de l’Eau permettra d’installer 1000 postes d’eau autonomes dans les zones les plus reculées du pays.
« En 2021, nous avons réalisé 36 postes d’eau autonomes à partir des appels d’offres. En 2022, nous avons réalisé 185 postes d’eau autonomes spécifiquement dans la région des savanes notamment dans le cadre du projet d’urgence compte tenu de la situation sécuritaire qui prévaut dans la région », a expliqué M. Abalo KADANGA.
Il faut noter que dans le cadre de l’acquisition des nouvelles foreuses, une équipe turque est actuellement au Togo pour former les acteurs locaux. Aussi, un site pilote est mis en place à Lilikopé dans la préfecture de Zio. « L’ensemble de l’équipe de travail est constitué d’agents publics spécialement affectés pour ce travail. Il suffit qu’il ait un besoin quelque part, on se mobilise rapidement et on va le résoudre. Ce n’est pas une entreprise. Les entreprises privées sont là pour faire tous les travaux à grande échelle. Mais quand c’est un travail d’urgence qu’il faut réaliser, le temps de faire toutes les formalités de choix d’une entreprise la mieux disant, et suivant les procédures de passation de marchés publics, le dégât est déjà causé.
C’est dans ce cadre donc que l’Etat a permis à ce que le ministère lui-même dispose de ses engins pour pouvoir aller rapidement résoudre ces problèmes posés et sauver des vies humaines », a expliqué M. Affo Boni ADJAMA, Directeur de Cabinet.