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Afrique

Dapaong : La ville privée des feux tricolores depuis toujours

par Edouard Samboe - 2023-03-18 03:19:20 625 vue(s) 0 Comment(s)

Le chef-lieu de la région des Savanes, Dapaong est comme une ville privée presque de tout, sauf d’elle-même. Outre l’électricité qui est desservie à compte goûte, suivant le goût et les émotions de la CEET, les routes sont fragiles, les écoles sous paillotes font pignon sur rue, les principales routes et des ronds-points sont sans feux tricolores interrogent. Une situation qui met les usagers de la ville dans un état d’abandon total. Alors qu’on parle des risques d’accidents, les feux de stop ou feux tricolores pourraient contribuer à protéger les vies et à assainir la sphère routière de Dapaong.

A Dapaong, on étudie toujours les espèces et les inventions sans jamais vivre la réalité. On étudie la betterave, les fruits marins et les olives, en l’absence des échantillons de ces espèces.  On parle de la plage, des bateaux et des requins, sans les avoir vu, rien qu’à travers les photos. Les apprenants sont toujours loin de la réalité, jusqu’au jour où ils arrivent à Lomé ou à Kara, on commence à faire des découvertes des choses dites dans les livres.

C’est pareil pour les cours de la prévention routière. Les leçons sur les trains sont étudiées depuis plusieurs générations, mais jamais de train n’a circulé dans la région. On parle de rails et des TGV, sans échantillon. A l’origine, la route bitumée était l’apanage des gens des villes et ceux qui vivent le long de la route nationale. Puis, l’électricité est devenue la chose des personnes aisées. Et lorsqu’il a fallu la répandre aux couches vulnérables, les délestages sont légion. Avec des conséquences sur l’économie locale.

Privés des feux tricolores….

Aujourd’hui, de Gando à Cinkassé, de Dapaong à Mandouri, ou de Dapaong à Pognon, les routes bitumées poussent. Aux côtés de ces routes bitumées, par endroit on y trouve des panneaux solaires et des poteaux d’électricité. Certains font sembler de d’éclairer le jour, mais la nuit, point de lumière.

Avec les constructions des carrefours de Worogou, Tigban, préfecture, CHR, BTD ou au travers d’autres petits carrefours, on note des accidents par endroits. Depuis plusieurs années, des usagers de la route alertent sur le besoin des feux tricolores et de signalisation, mais leurs voix sont inaudibles.

Comment comprendre ce mépris des populations et cet abandon de toute une ville, chef-lieu d’une grande région qui fait frontière avec trois pays ? Comme toujours, il a fallu des années pour avoir un début des routes décentes. C’est pareil pour la bataille d’accès à l’eau potable, à la santé, à la sécurité et à l’emploi, qui demeurent jusqu’en 2023, un dur combat pour les populations des Savanes.

 Aujourd’hui, la simple implantation des feux de signalisations et de l’éclairage total de la ville posent problème. On demande à qui profite ce délaissement d’une ville comme Dapaong, et au-delà, de toute une région ? Est-ce que les vies fauchées par des accidents de route pour faute de feux de signalisation ne sont-elles pas aussi précieuses que celles des autres régions du pays, au point d’être protégées ?

Quelle est la réponse des communes, alors que l’urbanisation a imposé de nouveaux découpages du territoire national, par des mécanismes de communalisation dont les effets se font attendre. S’il s’agit de taxer les commerçants des marchés, on retrouve toujours les agents de la mairie aux aguets ; pareil pour les officiers de police postés dans les rondpoints pour exiger des fonds en cas de manque de port de casque. Les cas d’allégations de corruption sur les routes sont dénoncés par les populations, mais des actions d’urbanisation se font attendre. Les dépotoirs poussent par endroit, les eaux usées et puantes des barrages embaument la ville, la poussière des routes non bitumées intoxique les Dapaongvillois, les caniveaux attendent d’être curés et couverts, etc, mais là, la mairie est abonnée absente.

L’an dernier, en saison pluvieuse, une inondation dans la ville a entrainé une mort et des dégâts matériels, en plein cœur de la ville. Selon les témoins, le manque de curage des caniveaux et l’entretien des conduits d’eau seraient l’une des causes. Aujourd’hui, les accidents dans les rondpoints du fait de l’absence des feux tricolores doivent nous interpeller. La vie est sacrée.

Laabali.com

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