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Opinion

Togo/Burkina Faso : La prolifération des OSC, ONG et associations un mal qui gangrène nos sociétés

par Edouard Samboe - 2022-09-07 14:32:46 130 vue(s) 0 Comment(s)

Le monde entier a suivi  avec stupéfaction le spectacle gratuit qui nous a été offert hier à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso et capitale du cinéma africain. Il n'en fallait pas mieux ! Pour rappel, l'un des membres  du "balai citoyen", le célèbre mouvement qui a troublé le sommeil des dernières années du régime de Blaise Compaoré a été cueilli par la gendarmerie  il y a trois jours après son passage sur une chaîne de télévision où il a tenu des propos jugés "outrageux" vis-à-vis  du  Président Damiba. Allons-nous désormais vers le cycle infernal entre les organisations de la société civile ( OSC)?

 

 

 

Pour réclamer sa libération, le reste des brins du balai jadis citoyen a appelé à un rassemblement qui a une mobilisation beaucoup moins importante que celle des funérailles d'un moustique. Le pire, c'est qu'un autre mouvement dit "sauvons le Burkina" s'est donné le plaisir de s'opposer à cette manifestation par l'usage des muscles. Quel gâchis ! Et pourtant le pays a besoin de bras valides pour affronter les HANI sur le champs de bataille!  

C'est tristement triste même si ce n'est pas nouveau car ce genre d'événements ont été vécu aussi au Togo où des associations se réclamant proches  du régime ont souvent fait usage de gourdins, de massues et même de coupe-coupe  pour affronter des marcheurs. Les habitants du quartier Tokoin Doumasséssé peuvent nous rafraîchir la mémoire par des témoignages vivants. La prolifération des mouvements et associations dans nos pays, parlons-en !

 

Face au chômage galopant et à la pauvreté,  la solution la plus facile semble être la création des associations et au Togo, la région des savanes semble être en tête du peloton! Pour mieux comprendre, il faut remonter dans l'histoire. Au lendemain des années 90, le chef –  lieu de la région des savanes connu pour l'extrême pauvreté de sa population avait bénéficié d'une  ruée remarquable des Organisations non Gouvernementales pour aider à améliorer les conditions de vie des populations.

 

Malheureusement,  de " île de paix" au consortium RAFIA , le quotidien des populations n'a connu grand changement à part la réalisation quelques forages à ciel ouvert pour atténuer les questions d'eau potable. La mauvaise gestion des financements alloués par les partenaires a contraint  ces derniers a fermer le robinet. Pour joindre les deux bouts, des clubs d'amis se sont créés  sous  la forme d'associations pour surfer sur l'ignorance, la naïveté et la pauvreté des populations pour se faire fortune.

 

La région des savanes compte à elle seule plusieurs centaines d'associations dont la plupart ont le mérite de ne même pas disposer de siège. Leurs objectifs est de déceler une problématique au sein des populations, rédiger un projet et soumettre à des bailleurs. Une fois le financement accordé, la réalisation du projet se fait pour la grande partie dans les maquis et sur les chantiers personnels, les vrais bénéficiaires ne se retrouvent qu'avec des miettes. Voilà le triste tableau et ceci se perpétue depuis des décennies avec la complicité des autorités de tout bords et celle des médias qui sont souvent sollicités pour couvrir des semblants d'événements qui serviront à justifier la réalisation des projets aux yeux des bailleurs.

 

En clair, la majorité des ONG et associations dans la région n'ont pour activité principale que l'organisation des ateliers de renforcement de capacités pour se partager des per  diems et renflouer les caisses des prestataires de services traiteurs qui, sans doute,  appartiennent aux organisateurs ou à leurs proches.

 

 L'extrême pauvreté de la région, fruit de l'échec combiné de la gouvernance politique et de l'action médiocre  des centaines d'ONG & associations qui foisonnent dans la région laisse planer désormais la peur de l'expansion des mouvements extrémistes ."Le  terrorisme prend toujours racine là où les liens sociaux sont distendus par la pauvreté et l'absence de perspectives" disait Faure Gnassingbé.

 

Aujourd'hui on a bien envie de se demander où sont les milliers d'associations et ONG de la région qui disent avoir comme champ d'action les domaines de l'éducation, des droits des enfants et de la femme,le soutien aux veuves et orphelins, l'hygiène et l'assainissement, etc, alors que des déplacés internes n'ont ni nourriture ni couverture ni toit dans le Kpendjal et d'autres localités de la région. Les ONG et associations ne remplacent pas le gouvernement me dira t-on!

"C'est quand le vent souffle fort qu'on voit l'anus de la poule".

 

Robert Douti

Laabali.com

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