Économie

Tandjouaré: Pour en finir avec la soif, il faut viser au moins 250.m de profondeur

La préfecture de Tandjouaré au nord du Togo, estimée à 117 969 habitants selon le recensement de 2022 tarde encore à trouver le secret pour avoir l’eau potable. Malgré l’engagement des ONG MECAP Togo et son partenaire Life France, le taux des forages négatifs demeure légion. Le dernier en date, est le forage du Canton de Boulogou, le14 Juin 2025, qui n’a pas su attendre la nappe d’eau devant desservir plus 19000 habitants, du fait de la profondeur. Bien avant ledit canton, celui de Bidjenga a connu doublement le même sort, malgré l’intervention des sourciers, et des géophysiciens venus de Ouagadougou et de Lomé avec leurs technologies de pointes. Le grand défi demeure la profondeur de la nappe d’eau qui avoisine 250 m au minimum.

A Boulogou, l’annonce de l’arrivée de l’ONG MECAP Togo a soulevé un regain d’espoir, ce 14 juin 2025. Déjà des le début de la matinée, les populations étaient rassemblées au site de forage. Les jeunes ont ramassé tous les débris de bois jonchant les champs devant abriter le château d’eau. L’ambiance était marquée l’allégresse et l’espoir d’un point d’eau potable. Avec l’arrivée de l’équipe de l’ONG MECAP sur leur forage, les applaudissements ont accompagné la machine. Autour du site, les populations ont montré les tas de gravier ramassé et du sable pour contribuer à construire le forage. Malheureusement, c’était sans attendre la surprise générale. Débuté vers 8H30, le forage a duré en moyenne trois heures du temps. Les populations attendaient impatiemment la sortie de l’eau des profondeurs de la terre. Mais fort de cette attente, après 150 m de profondeur, l’eau n’est pas apparue.

Malgré le travail acharné des géophysiciens et des détecteurs d’eau potable. La cause, la nature du sol de Tandjouaré qui ne délivre l’au potable qu’à partir de 250m de profondeur. L’équipe de l’ONG MECAP à cause des contraintes budgétaires a dû abandonner le chantier au grand désespoir des villageois. La déception se lisait sur le visage des villageois. Femmes et enfants, notamment des élèves sont repartis les dos courbés. L’équipe de l’ONG MECAP  a rassuré de la compassion de partenaires, tout en promettant de leur expliquer la situation.

Pour rappel, l’équipe de forage de l’ONG MECAP Togo était ce jour, dans le canton de Boulogou(préfecture de Tandjouaré), à l’appel du comité d’eau dudit canton. Au regard de ce qui est fait sur le terrain , l’’équipe de l’ONG MECAP Togo a fait sa part. A plus de 150 m de profondeur, malgré le vrombissement incessant de la machine, la nappe d’eau profonde après 150 m de profondeur n’a pas été trouvée. Pourtant, l’ONG MECAP ambitionnait de répondre au besoin de la soif des populations rurales. Une situation qui a découragé le PCA Yendoubé Yendoum sensible aux questions d’eau des populations locales.

C’est une situation qui a déçu l’équipe de l’ONG MECAP qui a déployé des moyens logistiques et financiers sans commune mesure. La population venue avec beaucoup d’espoir est repartie en rang dispersé, découragée et abattue. C’était la première fois qu’une ONG sensible au besoin local en eau potable telle que MECAP semait la graine de l’espoir sans contrepartie. Mais malgré l’effort fourni, la nature n’a pas cédé cette fois-ci à cause de la profondeur d’eau potable. Au minimum selon les ingénieurs et techniciens qui opèrent dans les cantons tels que Boulogou, Pligou, Tingbandongou, Djalok, Nandoga, Tandjouaré centre, Nano, Bogou, Tamougou, Bombouaka, etc, il faut aller à plus de 250 m de profondeur lors des forages.

La préfecture de Tandjouaré est réputée être une zone difficile d’accès en eau potable. Ceci à cause de sa nature rocheuse et la particularité de son sous-sol. Certes, il y a de l’eau potable, mais il faut avoir la patience d’aller dans les entrailles de la terre à plus de 250 m de profondeur.

Selon les connaisseurs de la zone en matière de détection d’eau potable, il faut aller environ 250 m pour prétendre atteindre la grande nappe pouvant desservir la population.

Mais l’ONG MECAP Togo au regard de son enveloppe ne pouvait que faire l’essentiel. Il s’agissait de tenir compte des exigences financières de ses partenaires. En conséquence, aller au-delà de 150 m de profondeur, exige des contraintes budgétaires et des enveloppes financières en ajout. C’est qui est un autre défi. C’est justement la raison pour laquelle, le château d’eau a été négatif, au grand dam des populations rurales de Boulogou.

Mais en l’état actuel, ses partenaires financiers n’ont pas encore soutenu un projet de forage au-delà de 150 m de profondeur. Ce qui devrait normalement être le cas lorsqu’il s’agit de Tandjouaré, au regard de la nature de son sol rigide et du besoin croissant en eau potable.

Selon plusieurs observateurs, au regard de la réalité de la préfecture de Tandjouaré, il faut désormais ambitionner d’aller au-delà de 250 m de profondeur pour obtenir une grande quantité d’eau potable. La plupart des forages et des châteaux d’eau dans cette préfecture qui disposent d’une grande quantité d’eau potable sont d’une profondeur supérieure ou égale à 250 m de profondeur.

l’ONG MECAP ne baisse pas les bras, elle n’abandonne pas les populations rurales, elle se réajuste pour mieux répondre au besoin de ses populations rurales. Mais s’agira désormais de convaincre ses partenaires qu’il faut soutenir les projets de forages à environ 250 m de profondeur pour le cas particulier de Tandjouaré.

Laabali