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Santé

Togo: Journée portes ouvertes sur la lutte contre l’excision à Anié

par Robert Douti - 2025-02-19 18:01:37 170 vue(s) 1 Comment(s)


Le consortium des ONG engagées dans l’éradication de l’excision au Togo, au Ghana et au Burkina- Faso a tenu des Journées Portes Ouvertes (JPO) les 15 et 16 février au stade municipal d’Anié. Placé sous le thème « Stratégie pour finir avec l’excision », cet évènement a réuni des acteurs de la société civil, des représentants des communauté locales et des délégations venues du Bénin, du Ghana et du Burkina-Faso. L’organisation de cet évènement a bénéficié de l’appui du ministère allemand de la coopération (BMZ) et L’association(i)ntact.
Il s’agissait pour le consortium de présenter les stratégies mises en œuvre et les résultats obtenus au bout de trois années d’exécution des Projets d’éradication du phénomène transfrontalier de l’excision au Togo, au Ghana et au Burkina-Faso.


Des avancées notables sur le terrain
Depuis le lancement du projet en novembre 2021, une approche concertée a permis d’atteindre des progrès significatifs. Il s’agit au départ du projet, d’après les responsables du consortium, d’un état des lieux réalisé dans toutes les zones du projet qui a permis de faire le ciblage des familles à risque issues des ethnies pratiquantes au sein desquelles on retrouve des personnes âgées supposées être des gardiens de la tradition, des femmes enceintes potentielles mères des victimes. Suite à ce ciblage, les ONG du consortium dont OREPSA, KPAAL N’PAAG et ADDMIR au Togo, AJDRB et ASD au Burkina-Faso et BANNU MANN au Ghana, ont mis en œuvre des actions de synergie dans les zones frontalières où la pratique de l’excision restait encore un défi majeur.


Selon les informations recueillies auprès des responsables du Consortium, les actions menées ont favorisé la prise de consciences des parents sur les méfaits de l’excision, la reconversion des exciseuses et des gardiens de la tradition en acteurs de lutte contre cette pratique, la proclamation solennelle de la fin de l’excision dans 446 villages de la zone du projet par des ex gardiens de la tradition et ex exciseuses en présence des membres des ONG, des autorités locales et administrative.
L’évènement a connu la présence du Colonel Souley Abdermane, préfet d’Anié, Christa Muller, présidente d’(I)ntact, de Saidou Ouédraogo, représentant le haut-commissaire de la province du Koulpélogo, de Kiluktsua Alex Lambon, assistant du chef du district de Bunkpurugu-Nankpanduri.


L’un des moments forts de ces journées a été le témoignage de plusieurs anciennes exciseuses. Ces dernières, considérées autrefois comme des gardiennes de la tradition ont publiquement regretté avoir été au cœur de cette pratique mettant en danger la santé sexuelle, mentale et de la reproduction des filles et des femmes. Désormais engagées aux cotés des ONG, elles ont non seulement renoncé publiquement à l’excision mais aussi exprimé leur disponibilité à sensibiliser leurs pairs à abandonner cette pratique. « Autrefois nous pensions que c’était une tradition à ne pas abandonner mais nous avons à la longue constatés que nous nuisons à la santé de nos enfants. Je suis ici aujourd’hui pour rendre mon matériel de travail. Notre crainte aujourd’hui c’est comment réussir à convaincre les derniers résistants surtout dans les zones en proie l’insécurité à renoncer définitivement à l’excision » confie Oumarou Abiba, une ancienne exciseuse de Napiembougou au Togo.
En signe de rupture définitive avec tradition néfaste, une cérémonie symbolique d’inhumation du matériel d’excision a été organisée, marquant un tournant historique dans la lutte contre cette pratique dans la zone du projet et dans les localités environnantes. La première journée s’est achevée par une visite guidée des stands, où les acteurs du projet ont présenté les différentes initiatives mises en place pour sensibiliser et accompagner la reconversion des exciseuses. Les participants ont unanimement souligné que la lutte contre l’excision doit rester une priorité collective, nécessitant la mobilisation continue des autorités, des communautés et des partenaires internationaux.
Avec ces avancées majeures, une nouvelle ère s’ouvre dans la lutte contre l’excision : celle de la bataille pour la préservation des acquis du projet dans les zones libérées et la poursuite du combat jusqu’à l’éradication totale de cette pratique au Ghana, au Burkina-Faso et au Togo.
Laabali

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