Installé officiellement le 18 décembre 2024, le gouverneur Atcha-DEDJI entend marquer sa gestion par une démarche inclusive et participative. Pour y parvenir, il appelle ses collaborateurs à un état des lieux exhaustif pour ajuster les actions de développement aux besoins réels des populations.
Pour ne pas rester en marge du développement national, le gouvernement et ses partenaires ont lancé, ces dernières années, plusieurs projets et programmes de développement dans la région des Savanes.
Dans une correspondance adressée aux préfets, dont Labaali a obtenu copie, le gouverneur Atcha-DEDJI a sollicité un rapport détaillé des réalisations, des projets en cours et des perspectives dans chaque préfecture. « Je vous demande, en liaison avec vos chefs de service déconcentrés, les élus locaux, et les responsables d’organisations de la société civile toutes catégories confondues, de me faire parvenir, avec la diligence requise, un point complet des réalisations, des différents projets en cours d’exécution ou à terme d’exécution dans vos préfectures respectives, ainsi que les perspectives et propositions susceptibles de répondre davantage aux besoins des populations, pour poursuivre la consolidation des acquis et relever les défis qui s’imposent », précise-t-il.
Par cette approche, le gouverneur affiche une volonté claire de briser les silos administratifs pour fédérer les énergies autour du développement régional.
Nommé le 23 août 2024, Atcha-DEDJI semble avoir bien saisi l’ampleur des défis auxquels fait face la région des Savanes, l’une des plus vulnérables du Togo. Longtemps marginalisée et touchée par des crises multiples, cette région doit aujourd’hui relever des défis liés à l’insécurité, à l’insuffisance des infrastructures et à la précarité économique. L’initiative d’Atcha-DEDJI intervient à une période critique où les attentes des populations des Savanes sont immenses. Les récents efforts de résilience dans la région, soutenus par le gouvernement et ses partenaires, ont besoin d’une meilleure coordination pour un impact plus tangible.
Cependant, plusieurs interrogations demeurent. Comment ces rapports seront-ils exploités ? Quels mécanismes seront mis en place pour intégrer les propositions des différents acteurs dans la planification régionale ? Surtout, comment assurer que les perspectives dégagées ne resteront pas des promesses sur papier, mais se traduiront en actions concrètes sur le terrain ?
Le gouverneur Atcha-DEDJI semble résolu à faire bouger les lignes dans la région des Savanes. Sa démarche participative est un signal en faveur d’une gestion de proximité. Reste à espérer que ce souffle d’espoir se traduira par des avancées significatives dans une région qui en a tant besoin.
Robert Douti
Laabali