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Kanté : Quand une corde remplace la barre au péage secondaire !

par Robert Douti - 2024-12-16 19:27:03 307 vue(s) 0 Comment(s)

En 2024, sur une route qui brasse des millions chaque jour, la scène pourrait prêter à rire si elle n’était pas si dangereuse : une simple corde en guise de barrière de péage à Kanté. Entre promesses non tenues et bricolage improvisé, ce symbole de la SAFER illustre à merveille les méandres d’une gestion qui laisse pantois.

« Attention, danger : corde invisible en travers de la route. » Voilà ce que pourrait écrire un agent de péage prévenant au poste secondaire de Kanté. Ici, depuis trois ans, les véhicules passent sans voir la moindre barre automatique ou manuelle, ces équipements pourtant essentiels à un péage digne de ce nom. Si le ridicule ne tue pas, les accidents, eux, pourraient bien le faire !

Quand la vieille barre manuelle a tiré sa révérence, on a promis à Kanté une belle barre automatique flambant neuve. Trois ans plus tard, cette promesse est toujours en transit. En attendant l’arrivée de la fameuse barre – qu’on pourrait croire coincée dans les méandres administratifs ou dans une cargaison fantôme – il a fallu improviser. Et quoi de mieux qu’une corde ? Économique, légère, et surtout… hautement risquée.

Mais comment fonctionne cette trouvaille géniale, demanderez-vous ? La réponse est simple : lorsqu’il fait nuit, le caissier attache une corde pour stopper les malins qui voudraient esquiver leur devoir citoyen. Le hic, c’est que cette corde, bien qu’ingénieuse, devient invisible pour les conducteurs peu attentifs. Résultat : frayeurs garanties, et le spectre d’un accident majeur rôde.

Une promesse qui a la corde (et non la barre) au cou

Au sein de SAFER – ce glorieux successeur de feu FER – les promesses vont bon train, mais les réalisations semblent suivre des vitesses réduites. Lors d’une visite de terrain, le DG, très « offusqué », avait promis de « rectifier le tir ». La seule chose rectifiée, c’est peut-être la tension de la corde chaque soir… parce que depuis, les lignes budgétaires, elles, n’ont pas bougé d’un iota.

Ce qui choque encore plus, c’est que ce poste de péage, modeste en apparence, brasse des centaines de milles chaque jour. Alors où est l’argent ? Part-il dans la réparation des routes ? Dans l’achat de barrières modernes ? Mystère.

Le poste de Kanté est aujourd’hui un triste symbole. Si la SAFER aspire à rétablir une image fiable et efficace après les déboires de son prédécesseur, commencer par respecter des engagements aussi simples que l’installation d’une barre automatique ne serait pas de trop. En attendant, Kanté devient la blague nationale du transport routier : une blague qui pourrait, malheureusement, virer au drame à la tombée de la nuit.

Pour l’heure, les usagers s’interrogent : doit-on attendre encore trois ans ou bien créer un musée de la gestion improvisée où la fameuse corde de Kanté figurerait en pièce maîtresse ? En attendant que le miracle administratif se produise, mieux vaut ralentir à l’approche du péage : entre risquer un accrochage ou passer pour un usager indélicat, la frontière tient… à une corde.
En 2024, alors que le monde parle d’intelligence artificielle, à Kanté, on bricole avec des cordes. Aux dirigeants de SAFER de choisir : investir dans une barre digne de ce nom ou tirer définitivement la corde… pour la réputation de leur institution.

Robert Douti

Laabali

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