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Savanes: Le REFED élargie son action à 36 nouvelles coopératives grâce à l’OIM

Face à l’aggravation de la situation sécuritaire dans la région des Savanes, les jeunes et les femmes, particulièrement vulnérables, voient leur résilience socioéconomique mise à rude épreuve. Le projet initié par le Réseau des Femmes pour le Développement (REFED), en partenariat avec l’OIM , se veut une réponse concrète pour renforcer leurs capacités à surmonter les défis économiques et sociaux.

Depuis deux ans, la région des Savanes fait face à une situation sécuritaire critique, marquée par la lutte contre l’extrémisme violent. Sous état d’urgence sécuritaire depuis 2022, cette région subit de plein fouet les conséquences de l’insécurité, notamment une dégradation de l’économie locale, affectant particulièrement les femmes. Afin de soutenir la résilience des populations, le Réseau des Femmes pour le Développement (REFED) a mis en place un projet intitulé « Renforcement des capacités de résilience socioéconomique des jeunes et des femmes vulnérables. » Ce projet est financé par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) , et s’inscrit dans la continuité du « Programme d’appui à la prévention des conflits et de l’extrémisme violent dans les zones frontalières Togo-Bénin-Burkina Faso » (PEV-BBT/PBT).

Ce vendredi 6 septembre 2024, un atelier s’est ouvert au siège du REFED dans le cadre de ce projet. La rencontre a rassemblé une trentaine de participants, dont des membres d’organisations de la société civile, des coopératives féminines, des représentants de services déconcentrés de l’État, des couples, et des autorités municipales. L’objectif de cet atelier est d’élaborer des critères inclusifs pour sélectionner 36 nouvelles coopératives et groupements bénéficiaires du projet, répartis dans 16 communes des 7 préfectures de la région des Savanes.

Dans son discours d’ouverture, Sayabia Jalombi a salué l’initiative du REFED et a remercié le chef de l’État et son gouvernement pour leurs efforts visant à préserver la sécurité et le bien-être des populations de la région. De son côté, Kabissa Lamboni a souligné que ce projet permettra de renforcer les capacités de 48 coopératives en matière de leadership, de cohésion sociale, et de gestion des activités génératrices de revenus, tout en instaurant des caisses de résilience. Elle a encouragé les participants à mettre en avant leurs compétences pour définir des critères de sélection inclusifs et consensuels, afin de garantir une identification juste des nouveaux bénéficiaires.

Le représentant du chef de bureau de l’OIM, Yobé Kountagou , a rappelé que la résilience socioéconomique des jeunes et des femmes demeure une priorité, ces deux groupes étant les plus touchés par la crise. Il a invité les acteurs à faire preuve de rigueur dans l’élaboration des critères de sélection, afin d’éviter toute frustration au sein des communautés. Les 48 coopératives bénéficiaires du présent projet après les renforcements de capacités seront dotés de kits pour les activités.

Robert Douti

Laabali