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Coup d’Etat du 30 septembre: Ce qu’ils ont dit du Capitaine Rango «Est-il faux ?»

par Edouard Samboe - 2022-10-25 10:14:40 250 vue(s) 0 Comment(s)

Il était méconnu du grand public. Mais présenté, comme l’homme de l’ombre du Lieutenant-Colonel Damiba. Puis, révélé au lendemain du coup d’Etat du 24 janvier 2022, qui a évincé Roch Kaboré, autrefois, commandant du sous groupement de protection rapprochée et chef de sécurité du président Damiba, le capitaine Abdoul Kader Zanré, réapparaissait dans les réseaux sociaux comme l’officier qui voulait faire échec au putsch du 30 septembre 2022. Trois semaines après, quel rôle a-t-il réellement joué ?  Enquête.

 

Le Capitaine Zanré, alias Capitaine RANGO ne semble pas être un homme des tambours, mais de la danse. De la base de Kamboisin jusqu’à Kosyam, l’officier n’a pas fait grand bruit. Mais, il a toujours su tracer son chemin, comme un caméléon. Ce qui est du métier des armes, sans conteste, il les adule, tout comme l’uniforme, qu’il porte.

 

Pour ses frères d’armes, l’histoire du capitaine Abdul Kader Zanré remonte à 2002. Il réalise enfin son rêve, celui de devenir un officier militaire. Très remarqué pour ses aptitudes, il gravit les échelons. Doué en maniement d’armes et en gestion des hommes, il est formé commando des forces spéciales et muté à Kamboinsin. Alors que le Burkina Faso est ciblé par les groupes armés extrémistes, il est envoyé à plusieurs reprises sur les théâtres d’opération. Déjà Lieutenant, à l’époque, un de ses hommes, aujourd’hui, sergent confie : « Zanré, c’est un officier rigoureux de terrain, et non un officier des bureaux climatisés ». Un autre sous-officier, aujourd’hui adjudant-chef renchérit : « Partout où, il a été, il a fait preuves de sérieux et de discipline, c’est ce qui a justifié son appel en service à la présidence ».

De Kosyam au Putsch….

 

Cela faisait déjà huit (8) mois que le Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba était aux affaires du pays, le 30 septembre 2022. Et, durant les huit mois, le capitaine Zanré était son chef de sécurité. Un caporal-chef, proche de celui-ci explique : « De toute façon, il faisait l’unanimité de nos chefs, c’était lui, l’homme du MPSR pour protéger le président, nous autres étions sous ses ordres ». De tous les militaires contactés, il fait l’objet d’admirations. Homme d’ombre de Damiba, il jouissait de sa confiance et celui des hommes. Selon un officier de la gendarmerie qui servait à l’époque de Roch Kaboré à la présidence : « le protocole est clair, il faut protéger l’autorité quel qu’en soit le danger, c’est la procédure que doit suivre le chef de la sécurité. Il n’a pas d’autres choix que de défendre le président, c’est cela sa mission ». Et, comme tout responsable sécuritaire de Kosyam, le Capitaine RANGO en avait conscience.

La nuit de la séparation du MPSR…

 

C’est ainsi que quand les armes ont commencé à crépiter dans la ville de Ouagadougou, sentant la menace venir vers Kosyam, Abdoul Kader Zanré a décidé d’être à son poste. Selon le regard d’un journaliste qui suivi de près la mutinerie du 29 septembre, les hommes fidèles au capitaine Traoré ont approché le chef de sécurité du président. A en croire ce dernier : « Le Capitaine Zanré, fidèle à ses principes de rigueur et de loyauté, a décidé comme le veut la procédure, de prendre sa mission à bras le corps, la protection rapprochée du président ; C’était son devoir de chef de sécurité de le faire et il l’a bien fait, on ne peut pas le lui reprocher cela ».

 

Selon les faits relatés par des sources sécuritaires concordantes, Abdoul Kader Zanré n’est pas un homme manipulable ou corruptible. « Ce que les textes disent et ce que la hiérarchie ordonne, il le fait avec discipline. Il a ténu son poste jusqu’aux négociations, il a demandé à ses hommes de garder le sang-froid. Ces sources ajoutent que de ces militaires qui ont servi loyalement le Burkina, il faut ajouter à leur actif, le capitaine Zanré comme un soldat loyal sur lequel peut compter le pays.

 

« Homme loyal et engagé, Abdoul Kader Zanré, pendant la période des négociations du 29 au 30 Octobre 2022, explique un policier, a défendu ses positions comme l’exige les principes de l’armée burkinabè. Un militaire ne doit pas fuir son post, c’est contraire à l’éthique de l’armée burkinabè, dit-il. J’aurais été à sa place, j’aurais fait pareil, c’est cela la responsabilité, il ne faut pas l’en vouloir, au contraire c’est un bon militaire ».

 

Selon des sources sécuritaires dignes de foi, lorsque les négociations entre les éléments de Ibrahim Traoré et Damiba ont débuté, c’est le capitaine Abdoul Kader Zanré qui a invité ses hommes à « attendre la décision de la hiérarchie militaire et de garder le code d’honneur de l’armée ; les deux factions ont discuté, et le capitaine Rango a pris acte des décisions du Président Damiba et a veillé à la préservation de l’intégrité physique et morale du président Damiba jusqu’à son exfiltration ».

 

« Vous savez, il y a des activistes nuisibles pour le Burkina qui ont voulu envenimer la situation dans ce pays », alerte un officier de la gendarmerie, qui pense que les mêmes activistes propagent des fausses informations sans savoir que le capitaine Zanré est un officier utile pour le Burkina Faso qui a contribué pour la paix pendant les éventements du 30 septembre dernier ».

A ce jour, le capitaine Zanre Abdoul Kader n aurait pas repris service et nul ne sait où il se serait retiré, après l’avènement du MPSR II. Une chose est sure, il n’aurait pas suivi le président Damiba pour LOME. Un journaliste d'investigation togolais explique " de ces militaires venus à Lomé en compagnie du président Damiba, des sources proches ne font pas état de la présence d'un certain Zanré". Ou est-il exactement, alors que le pays de Thomas Sankara a bésoin d'officiers de sa trempe pour bouter hors d'état de nuire les terroristes qui endeuillent les populations civiles?

Laabali.com

Enquêteur d'Afrique

 

 

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