Déclaration RTB vendredi 30 septembre 2022 du capitaine Ibrahim Traoré.
Communiqué n° 01
Le lt-col PHSD est démis de ses fonctions de président du MPSR. Le capitaine Traoré Ibrahim est nommé président du MPSR pour compter de ce jour.
Communiqué n° 02
Peuple du Burkina Faso, concitoyennes, concitoyens, lorsque le 24 janvier 2022, face à la dégradation continue de la situation sécuritaire, nous, officiers, sous-officiers et militaires du rang des forces armées nationales, avons décidé de prendre nos responsabilités, nous étions tous animés d’un seul idéal, qui est la restauration de la sécurité et de l’intégrité de notre territoire.
Peuple combattant du Burkina Faso, cette noble cause, qui a guidé notre action, anime encore la plupart d’entre nous ce jour 30 septembre 2022. Malheureusement, notre idéal commun de départ a été trahi par notre leader en la personne du lt-col PHSD, en qui nous avions placé toute notre confiance. En effet, la dégradation de la situation sécuritaire, qui a justifié notre action, a été reléguée au second plan, au profit d’aventures politiques malheureuses. Loin de libérer les territoires occupés, les zones jadis paisibles sont passées sous le contrôle des groupes armés terroristes.
Notre vaillant peuple a assez souffert et souffre encore. Peuple du Burkina Faso, face à la dégradation continue de la dégradation sécuritaire, nous avons entrepris, à plusieurs reprises, des approches visant à recentrer la transition sur des questions sécuritaires. En effet, conscients de nos responsabilités, nous avons de façon concertée élaboré un programme de réorganisation de l’armée qui aurait permis d’opérationnaliser les unités combattantes en mesure de lancer des contre-offensives. Rejetant cette proposition, le lt-col Damiba a persisté avec l’articulation militaire qui a été à la base de l’échec du régime du président RMCK. Vaillant peuple du Burkina Faso, les actions du lt-col Damiba nous ont progressivement convaincus que ses ambitions s’écartent largement de notre idéal commun. Nous avons assisté à une restauration au forceps d’un ordre ancien par des actes de nature à remettre en cause l’indépendance de la justice, et a créé des précédents graves. Les choix hasardeux du lt-col Damiba ont progressivement affaibli notre système sécuritaire. Les lourdeurs administratives qui caractérisaient le régime déchus se sont aggravées sous la transition, compromettant ainsi des opérations à caractère stratégique.
Au regard de toutes ces dérives, nous avons décidé ce jour 30 septembre 2022 de déchoir le lt-col Damiba du pouvoir d’État afin de poursuivre notre idéal commun avec l’ensemble du peuple burkinabè, à savoir la restauration de la sécurité et l’intégrité de notre territoire.
Chers concitoyennes et concitoyens, conscients de notre responsabilité historique, le MPSR engage par la présente l’ensemble des forces combattantes à se recentrer sur la question sécuritaire et au rétablissement de l’intégrité de notre territoire. La prise du pouvoir en ce moment traduit la ferme volonté du MPSR à une inclusion de toutes les couches sociales du Faso, sans distinction aucune dans la suite de la transition et dans notre lutte commune. Le MPSR rassure la communauté internationale que le Burkina Faso continuera de respecter ses engagements internationaux, notamment les droits humains. Nous invitons les vaillantes populations du Burkina Faso à vaquer à leurs occupations. Vive le Burkina Faso, la Patrie ou la Mort, nous vaincrons.
Communiqué n°03
Peuple du Burkina Faso, concitoyennes, concitoyens, peuple combattant, le MPSR porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale ce qui suit :
1. La constitution est suspendue.
2. La charte de la transition est dissoute.
3. Le gouvernement est dissout.
4. L’assemblée législative de transition est dissoute.
5. Les frontières terrestres et aériennes sont fermées à compter du 30 septembre 2022 à 00 h 00 et ce jusqu’à nouvel ordre.
6. Un couvre-feu est instauré de 21 heures à 5 heures.
7. Toute activité politique est suspendue.
8. Toute activité des OSC est suspendue.
9. Les forces vives de la nation seront convoquées incessamment à l’effet d’adopter une nouvelle charte de la transition et de désigner un nouveau Président du Faso, civil ou militaire.