L'actualité togolaise a été curieusement marquée la semaine dernière par la libération d'une partie des 49 militaires ivoiriens (des mercenaires selon Bamako) arrêtés le 10 juillet dernier. C'est précisément 3 militaires toutes des femmes qui ont été libéré grâce semble t-il, à la diplomatie Togolaise.
"On n'acclame pas le chasseur à son départ, mieux vaut le faire à l'arrivé" conseille une sagesse Gourma qui, visiblement ne serait pas sue au sein de la pressse Togolaise. Celle-ci s'est précipitée d'acclamer le succès diplomatique de l'auteur de "l'Afrique malade de ses hommes politiques" , sous l'impulsion du Président Faure Gnassingbé. Trois militaires libérés sur 49, cela aurait pû passer sans tambours ni trompettes car en réalité, le plus dur est encore à venir et la diplomatie Togolaise tant vantée risquerait de prendre de l'eau dans la suite de cette affaire pour laquelle Bamako ne serait pas prête à se laisser faire. Des sources proches du camp de Kati annoncent déjà l'entrée du Nigéria dans l'arène en vue d'obtenir la libération du reste des détenus.
Depuis le début de cette rocambolesque affaire, l'on apprenait que l'extradition de personnalités Maliennes vivants à Abidjan s'invitait sur la table des discussions sur le sort des soldats ivoiriens. Le vendredi 9 septembre , selon nos confrères de jeune Afrique, le Colonel Assimi Goïta a parlé de "nécessaire contrepartie" évoquant notamnent l'extradition de Karim kéïta , le fils de l'ancien Président Ibrahim Boubakar Kéïta et de Tiéman Hubert Coulibaly, ministre de la défense et des affaires étrangère sous le régime déchu d'IBK " Au moment où la côte d'Ivoire réclame la libération de ses soldats, elle continue de servir d'asile politique pour certaines personnalités Maliennes faisant l'objet de mandats d'arrêts internationaux émis par la justice " s'est indigné le Colonel Goïta ." Ces mêmes personnes bénéficient de la protection de la Côte d'Ivoire pour destabiliser le Mali d'où la nécessité d'une solution durable à l'opposé d'une solution à sens unique qui consisterait à accéder à la demande de la partie ivoirienne sans contrepartie pour le Mali " aurait-il ajouté.
En clair, le régime de Bamako conditionnerait la libération des 46 militaires ivoiriens restant à l'extradition de Karim Kéïta et Tiéman Hubert Coulibaly. Voilà une situation qui donnerait sans doute de l'insommnie à Allassane Ouattara et à son jeune doyen le président Togolais Faure Gnassingbé. Le diplomate au crâne luisant pourrait-il amener les militaires de Bamako à changer d'avis?
La rédaction
Laabali.com