La situation sécuritaire au Nord du Togo connait une amélioration d'après les témoignages des populations et des autorités locales. La vie reprend son cours normal mais l'heure n'est pas à la diversion.
Il faut redoubler de vigilance car l'ennemi en plus d'être invisible est aussi imprévisible, conseillent les autorités locales.
Nous sommes dans la commune de kpendjal ouest 2. Ladite commune accueille des déplacés internes venus de plusieurs villages voisins.
À Ponio, chef-lieu de la commune , l'accueil des déplacés internes venus du Burkina Faso n'est pas sans incidence pour les autorités locales et le vecu des populations . Leur gestion semble compliquée du fait de leur très grande mobilité .
Le Maire Komlan Mintoaba qui les côtoie, est obligé de durcir parfois le ton , comme lui-même le souligne :« J'ai eu des séances de sensibilisation avec les déplacés internes venus du Burkina Faso. La difficulté avec c'est qu'ils ne restent pas sur place. Ils sont toujours en mouvement entre nos deux pays et cela nous inquiète . Je leur ai appelé à beaucoup plus de discipline parce que chez nous ici, nous avons des règles à observer pour notre propre sécurité».
D'après les témoignages des populations, la plupart des déplacés vivent dans des familles d'accueil. Parfois ils disparaissent et ne reviennent que des jours après. Pour le Maire Mintoiba, il serait souhaitable que les autorités pensent à leur créer un Camp pour les héberger et les contrôler afin d'éviter des infiltrations. " Nous les avons accueilli, mais nous ne souhaitons pas qu'un jour nous prenions le devant pour qu'ils nous suivent" s'est -il inquiété.
Pour l'heure, on apprend que le haut commissariat pour les réfugiés a procédé à la collecte de données chiffrées sur les déplacés internes vivant à Ponio, mais les actions concrètes continuent de se faire attendre.
Robert Douti
Laabli.com