Les incursions armées terroristes avec leurs lots de morts d’hommes dans la région des savanes continuent de susciter l’émotion au sein de l’opinion nationale. La dernière attaque en date du 14 et 15 juillet avec ses dizaines de victimes civiles a secoué le pays comme une onde de choc. Entre condamnation et appel à la solidarité nationale, se pose toujours la question de savoir, pourquoi en sommes-nous arriver là? Une réponse que pourrait fournir les députés de la région de la savanes. Sans occulter la question humanitaire qui s’annonce avec son lot de fléaux sociaux.
En l’espace de 08 mois, la région des savanes travers l’une de ses histoires les plus tristes de son existence. Trois séries d’attaques terroristes, des militaires et des civils tués par des groupes armés affiliés à Al-Qaida et État islamique au Grand Sahara. Mais aussi ,une bavure militaire qui a fait 07 morts, en occurrence des enfants.
Une situation qui se complique davantage, lorsqu’on analyse les circonstances de la mort des hommes de Kpendjal, égorgés de sang froid dans une nuit par des hommes armés non encore identifiés. Mais aussi des poses de mines artisanales et des engins explosifs improvisés.
Les élus de la nation togolaise ( députés) natifs des savanes ou vivent leurs électeurs sont les plus concernés par la situation de fait. En effet, ils ont pris par l’adoption de la loi sur l’Etat d’urgence sécuritaire dans la région , afin de pacifier les localités menacées.
Cependant, il se pose la question de savoir le bilan de l’opération Koundjoaré, plusieurs mois après son déploiement? Le vécu des populations de Gouloungoussi, deux mois après l’agression terroriste? Le quotidien des habitants de Kpekankandi et ceux des villages environnants sillonnés par les terroristes? Mais surtout la situation humanitaire de ces localités, alors que les difficultés s’annoncent en cette période de saison pluvieuse?
Il est urgent de dresser le bilan de la situation humanitaire en cours dans la commune de Pognon et de Koundjoaré, mais aussi donner lecture de la réalité des conflits entre agriculteurs et éleveurs? Il urge de faire une enquête parlementaire pour situer les responsabilités , mais aussi fournir les pistes solutions face au mal que vit la région des savanes. Les députés des savanes doivent s’interroger quant aux menaces réelles contre les populations civiles et les risques de menaces de l’intégrité territoriale?; Ils devraient exiger une session spéciale parlementaire pour que le gouvernement s’explique sur les conditions de la bavure et les mécanismes futures de protection de populations civiles? Sans toutefois oublier, le degré de collaboration entre les militaires et les civiles et les risques de conflits communautaires?