Titres : Infrastructures : Quand la mauvaise réalisation freine le développement ... Quand la solidarité pèse: les femmes des Savanes face aux défis de l'accueil des déplacés ... SIAO 2024 : l’Union européenne apporte un soutien de 130 millions de francs CFA ... AVSF : « Les coopératives de femmes demandent des magasins de stockage », dixit Yvette Naguibe ... "La situation des personnes en situation de brûlures est toujours d'actualité au Togo", Fr Sébastien Djagba ... Kara: Les journalistes du septentrion entretenus sur le concours national de lutte contre la corruption ... Tandjouaré : Rafia et AVSF-Togo sensibilisent et plaident à Malagou ... Des journalistes togolais formés aux techniques de reportage d’images et vidéos ... Dapaong : ils se forment sur la collecte d'informations en temps de crise ... Dapaong : Gemesa organise un plaidoyer sur la consommation des produits locaux ...
Accueil Articles Évala en pays Kabyè: Quand les chèvres remplacent les chiens
Culture

Évala en pays Kabyè: Quand les chèvres remplacent les chiens

par Edouard Samboe - 2024-07-17 20:05:14 371 vue(s) 0 Comment(s)

Les luttes initiatiques Évala en pays Kabyè battent leur plein, attirant des visiteurs du monde entier. Dans certains villages, les traditions évoluent : à Djamdè, la chèvre remplace le chien lors des cérémonies d’initiation, respectant ainsi les particularités culturelles et religieuses locales.

La lutte Évala est une initiation pour les jeunes Kabyès, un passage obligé pour intégrer la classe des adultes. Avant de lutter, le jeune subit une initiation sur le rocher où il mange du chien et frotte son corps avec sa graisse. Selon les sages, cette pratique vise à rendre le jeune Évalou endurant comme le chien.

Cependant, dans certains villages, la chèvre remplace le chien. C’est le cas de Djamdè, un village du canton de Bohou où les Évalas ne mangent pas ce animal. Pour les cérémonies d’initiation, le chien est remplacé par la chèvre.  » Dans le village de Bohou-Djamdè, l’initiation des Évalas se fait avec la chèvre. Là-bas, les jeunes ne mangent pas de chien , » explique Maya Bidassa, commerçant à Atchangbadè.

Cette exception remonte aux origines. « À Djamdè, toutes leurs cérémonies se font avec la chèvre. Au départ, les jeunes de ce village ne luttaient pas. C’est par la suite qu’il leur a été autorisé de lutter sans manger de chien, » explique Kondo Kao Kalao, chef du village de Yadè Amlamdè, un village voisin de Bohou-Djamdè.



Le chef Kalao ajoute qu’il est possible pour les musulmans, dont la foi interdit la consommation de la viande de chien, de faire l’initiation des Évalas.  » Les jeunes musulmans peuvent lutter, mais ils doivent avoir pour mère une native du canton de Bohou. Ils peuvent lutter sans manger de chien mais doivent se soumettre à toutes les autres cérémonies imposées , » précise-t-il.

Laabali

Published
Categorized as Culture

Leave a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *