Née des cendres de la défunte Commission nationale anti-corruption par la loi numéro 2015-005 du 28 juillet 2015, la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées ( HAPLUCIA) a pour mission de combattre la corruption et infractions assimilées sous toutes leurs formes. Huit ans après sa création, elle a enregistré des résultats, mais, les citoyens espèrent mieux.
Tél un serpent mêlé au gazon, la corruption gangrène nos sociétés et au Togo, sa propension interroge. Dans le soucis d’amener les professionnels des medias à apporter leur pierre pour endiguer cette pratique, une rencontre d’échanges a été organisé à leur profit. Après deux jours de discussions, au regards des communications présentées sur l’institution, notamment son mandat, ses missions et son bilan, on est tenté de dire que la HAPLUCIA est un serpent sans vénin. En effet, la loi N° 2015-006 du 28 juillet 2015 portant sa création ne lui confère ni des pouvoirs d’investigstions ni le droit de répression. Malgré cet handicap, des résultats sont visibles. Elle a enregistré de 2018 à 2024, 91 plaintes et dénonciations,traité 19 dossiers et transmis 3 à la Justice, cloturé un dossier avec remboursement des fonds détournés. 48 dossiers sont en cours de pré-instruction et 2 dossiers en cours de finalisation.
En dépit de ces avancées notables, la HAPLUCIA n’échappe pas aux critiques de certains citoyens qui s’estiment insatisfaits. À leurs yeux, beaucoup de défis restent encore à relever. La révision de la loi portant création de la HAPLUCIA est donc nécessaire pour lui conférer les pouvoirs d’investigation et lui permettre d’être plus efficace.
Les journalistes recommandent ente autres la création d’autres institutions telles que la haute cours de Justice, une cour spécialisée en matière de crimes économiques et financiers pour faciliter davantage la lutte contre la corruption et infractions assimilées.
Robert Douti