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Opinion

Région des Savanes: L’impact de la pénurie de carburant

par Edouard Samboe - 2023-02-22 22:37:41 817 vue(s) 0 Comment(s)

Ce qui semble surprendre certains est pourtant devenu une tradition depuis trois ans au moins. Chaque année, au lendemain des fêtes de fin d’année la ville de Dapaong connait toujours une pénurie de carburant mais cette fois ci, la situation semble s’étaler sur le temps et les inquiétudes deviennent de plus en plus grandes à mesure que les jours passent.

L’affaire est au cœur de toutes les conversations à Dapaong depuis lundi : la difficulté de s’approvisionner en carburant dans les stations d’essence. La plupart d’entre elles ont raccroché leurs pompes depuis quelques jours.  » Seules les stations Total servent régulièrement mais elles non plus ne sont pas exemptes de la rupture » explique un conducteur de taxi moto habitant le quartier Nassablé ce matin. En effet, depuis hier soir, de longues files se faisait observer jusqu’à tard dans la nuit à Total Dapaong 2 sis à Nassablé sur la Nationale numéro 1. Ce matin c’était pareil jusqu’aux environs de 10heures où le carburant est fini. Autour de 14 heures, l’embouteillage a repris après que la station ait été approvisionnée.

ici, Total Dapaong 2 ce 22 février à 14h 45

La pénurie était là mais selon nos informations, elle se serait accrue avec l’interdiction de la vente du carburant frelaté.  » Le problème c’est que les pistes d’entrée du carburant de contrebande ont été bouclées. Plus rien ne rentre, tout ceux qui s’approvisionnaient au bord de la route se sont retournés vers les stations d’essence, ce qui crée une affluence importante dans les stations services » explique le gérant d’une station service qui a requis l’anonymat. D’autres sources lient l’accentuation de la pénurie au fait que seules les stations Total et CAP sont régulièrement approvisionnées.

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Des conséquences sur le quotidien des populations

La situation actuelle paralyse les activités économiques dans la région. Des gens passent des heures entières dans les stations d’essence à la recherche de l’or rare.  » J’étais ici depuis 6 heures, c’est vers 9heures que j’ai été servi alors que mon poste est plus de 40km d’ici. Je me demande s’il faut encore aller au poste ou rentrer à la maison car je n’avais cours que les trois premières heures de la journée  » s’interroge un enseignant. Comme lui, plusieurs fonctionnaires accusent du retard au service et d’autres même s’absentent à cause du manque de carburant.  » Hier j’ai acheté deux litres au bord de la route à 2500f. Ce matin, le litre est monté à 1500f, si ça continue comme ça, je me demande si nous pourrons nous rendre au service tous les jours  » s’indigne un enseignant qui trouve qu’il faut multiplier les stations d’essence si l’interdiction de la vente du » boudè » est définitive.

La situation est beaucoup plus pénible pour ceux qui viennent des villages lointains. Il faut passer des heures et parfois répartir le réservoir vide. » J’ai fait plus de deux heures ici à attendre avant qu’on ne me serve pour 1000f. Ça ne peut même pas me ramener au village. On ne comprend plus rien. Même avec ton argent tu ne peux plus acheter du carburant  » s’est indigné Amadou Moussa, commerçant de volailles venue de Molbagou qui se demande pourquoi il faut se désormais se bousculer dans les stations d’essence alors que hier c’était seulement devant les dépôts de ciment et les magasins d’engrais.

Mercredi 22 février 2023, Total Dapaong -ville , 15h

La grave pénurie de carburant que traverse la ville de Dapaong et ses environs interroge la capacité des stations d’essence de la région a pouvoir satisfaire une clientèle de plus en plus nombreuses dûe à la prolifération des engins à deux roues. Depuis l’interdiction du  » boudè » les ventes dans certaines stations d’essence ont triplés. Les promoteurs se frottent les mains pendant que les pompistes se plaignent de la fatigue. Il faut rester debout des heures durant à servir des clients parfois impatients et agressifs. Si l’on observe une telle affluence à Dapaong ville qui compte une quinzaine de stations services, l’on a bien envie de savoir ce qu’il en serait de Mandouri qui n’en possède pas une seule.

Laabali.com

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