Titres : Infrastructures : Quand la mauvaise réalisation freine le développement ... Quand la solidarité pèse: les femmes des Savanes face aux défis de l'accueil des déplacés ... SIAO 2024 : l’Union européenne apporte un soutien de 130 millions de francs CFA ... AVSF : « Les coopératives de femmes demandent des magasins de stockage », dixit Yvette Naguibe ... "La situation des personnes en situation de brûlures est toujours d'actualité au Togo", Fr Sébastien Djagba ... Kara: Les journalistes du septentrion entretenus sur le concours national de lutte contre la corruption ... Tandjouaré : Rafia et AVSF-Togo sensibilisent et plaident à Malagou ... Des journalistes togolais formés aux techniques de reportage d’images et vidéos ... Dapaong : ils se forment sur la collecte d'informations en temps de crise ... Dapaong : Gemesa organise un plaidoyer sur la consommation des produits locaux ...
Accueil Articles Stigmatisation des communautés: « Pour le moment, au Togo l’approche de l’Etat est acceptable» Hamadou Oury Baldé,Président de l’union des ressortissants de la CEDEAO
Opinion

Stigmatisation des communautés: « Pour le moment, au Togo l’approche de l’Etat est acceptable» Hamadou Oury Baldé,Président de l’union des ressortissants de la CEDEAO

par Edouard Samboe - 2022-09-17 14:45:15 159 vue(s) 0 Comment(s)

Deux questions pour Hamadou Oury Baldé, Président de l’union des ressortissants de la CEDEAO,  en lien avec les stigmatisations de la communuaté peule dans l’espace CEDEAO.

 

 « Au Togo  l’approche de l’Etat est acceptable. Quand il y a un suspect, on l ‘arrête, au bout d’un moment, s’il est innocent , on arrive à libérer certains, voire beaucoup», a-t-il confié à Laabali.com alors que le 4e congrès mondial du Pulaaku ouvert le 15 ,  s’achève à Ouagadougou ce 17 Septembre 2022. Voir l’intégralité dans l’interview vidéo sur la chaîne Youtube Laabali

 

Laabali.com: Quel est votre regard sur l’extrémisme violent et les communautés, notamment la communauté peule?

 

Hamadou Oury Baldé: (…)Au sahel et dans l’espace  CEDEAO, beaucoup de personnes disent que c’est la religion qui à la base du terrorisme .  Mais le grand facteur qui amène à l’Instabilité, c’est la pauvreté. On doit occuper les jeunes là qui vont dans ces groupes, il leur faut une source de revenue. Il faut leur persuader que l’avenir est dans la république(…).

Dans extrémisme violent, il y a toutes les communautés. La communauté la plus vulnérable  dans l’espace CEDEAO, c’est la communauté Peule. Étant moins instruite ,  trop nomade, 70°/° n’ayant aucune éducation de base, pour les endoctriner, c’est très faciles.

 

De l’autre coté, les populations qui devraient les aider à rentrer dans les rangs les rejettent avec leurs ignorances , ce qui fait  que ça aggrave le cas dans certains pays.

 

Pour le moment, les pays comme le Togo et le Bénin, l’approche de l’Etat est acceptable. Quand il y a un suspect, on l’arrete, on fait les enquêtes, souvent les enquêtes durent , la personne est en vie, les personnes lui rendent visite, au bout d’un moment, s’il est innocent , on arrive à libérer certains, voire beaucoup.

 Laabali.com: Que faire alors?

 

Hamadou Ouri Baldé: La question de extrémisme et les communauté est très sérieuse. Si on ne prend pas garde, ça va envenimer les situations. Tout peulh n’est pas terroriste, tout terroriste n’est pas peulh.

 Par exemple, c’est commencé avec les autres groupes ethniques comme les arabes, les touaregs, mais on ne prend pas tous les arabes comme terroristes ni tous les touaregs.

On prend l’individu par ces actes, on le juge par ces actes et on le condamne par ces actes. Si,  on a cette approche là, ça va contribuer à l’apaisement dans le sahel et la CEDEAO. On n’est des frères et sœurs, on vit ensemble depuis des millénaires. Mais depuis, cinq et six ans avec la crise libyenne qu’on a ce phénomène. Mais on doit se poser la question, à qui profite le crime?

Propos recueillis par

Edouard Kamboissoa Samboé

Labaali.com

Published
Categorized as Opinion

Leave a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *