Au lendemain de la formation du nouveau gouvernement, les réactions se multiplient sur l’échiquier politique togolais. Tandis que l’UFC et Bâtir célèbrent leur entrée dans l’exécutif, l’ANC suspend un de ses membres pour avoir accepté un poste ministériel. Le NET, quant à lui, se trouve en pleine crise interne, avec deux congrès rivaux annoncés pour ce samedi, tandis que le PDP, pourtant soutien de la modification constitutionnelle, reste étrangement silencieux, déçu par la tournure des événements. Face à cette situation chaotique, l’ADDI se démarque en dénonçant vigoureusement un gouvernement « budgétivore » et déconnecté des réalités nationales.
Au lendemain de la formation du gouvernement Dogbé 2, l’Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral se prononce. Dans un communiqué publié ce jour, le parti a dénoncé la composition pléthorique de ce gouvernement, qui comprend trente-cinq ministres, une démarche que l’ADDI considère comme « budgétivore » et incompatible avec les défis actuels auxquels le pays est confronté.
L’ADDI souligne que le Togo traverse une période critique, marquée par une menace terroriste croissante, particulièrement au nord du pays. Cette situation, selon le parti, nécessite une mobilisation accrue des ressources en faveur de la sécurité nationale. Les militaires togolais, engagés en première ligne pour défendre la patrie, ont un besoin urgent d’équipements modernes et adaptés. Cependant, au lieu de concentrer les efforts sur la défense du territoire, le régime en place, selon l’ADDI, choisit d’augmenter inutilement le nombre de ministres, alourdissant ainsi le fardeau financier de l’État.
Le communiqué ne manque pas de rappeler la crise politique toujours en cours, liée à l’adoption de la nouvelle Constitution. L’ADDI critique la légitimité de cette Constitution, qu’elle qualifie d' »illégale et illégitime », et déplore la division qu’elle continue de provoquer au sein de la nation togolaise. Le nouveau gouvernement, présenté comme un gouvernement de transition, est vu par l’ADDI comme une simple continuation d’une politique imposée et décriée par une majorité de la population.
L’ADDI va plus loin en affirmant que ce nouveau gouvernement, présenté comme un gouvernement d’ouverture, est une « occasion en or » manquée pour réconcilier véritablement la nation togolaise. Le parti estime que le Président aurait pu opter pour l’organisation de véritables assises nationales, permettant une transition vers un régime plus démocratique et inclusif. Au lieu de cela, des élections marquées par de graves irrégularités ont renforcé la méfiance des citoyens envers les institutions de l’État.
Fidèle à ses principes de justice, d’équité, et de liberté, l’ADDI réitère son « appel à un sursaut patriotique » lancé le 22 juillet 2024, invitant gouvernants, partis politiques, et citoyens à œuvrer ensemble pour le bien-être du peuple togolais. Le parti appelle à une attention particulière sur les besoins essentiels tels que la sécurité, l’amélioration des conditions de vie, et la consolidation de la démocratie.
Laabali