Dans la vaste jungle de la politique togolaise, le NET (Nouvel Engagement Togolais) est en pleine tempête. Depuis la modification de la constitution de la 5e République, ce parti n’a eu de cesse de nous offrir des rebondissements dignes d’une telenovela.
Tout a commencé avec la démission de Grâce Koumayi, première vice-présidente du parti, suivie de près par Moïse Gnofam, conseiller du bureau exécutif, juste avant le double scrutin du 29 avril. Comme si cela ne suffisait pas, le responsable fédéral de l’Avé a été suspendu pour avoir assisté à une réunion sur la modification constitutionnelle. Une petite bourrasque? Non, un véritable ouragan! La démission de Koumayi a conduit à l’invalidation de la liste du NET aux législatives dans la circonscription de Bassar, un coup dur pour le parti.
Le clou du spectacle? Gerry Taama, ancien officier des FAT et leader du NET, a mordu la poussière dans son propre fief lors des élections du 29 avril. Déçu et dépité, il annonce sa retraite de la politique. Jules Amim prend alors la présidence par intérim, avec pour mission de mener le parti jusqu’au prochain congrès. Mais surprise! Cette démission semble avoir été aussi soudaine que ses ambitions parlementaires.
Rapidement, des rumeurs de retour sur scène de Gerry commençaient à enfler, et voilà qu’une réunion tenue chez lui le 6 août confirme le tout: certains membres le pressent de reprendre les rênes du parti pour ramener l’ordre. Bye-bye Jules Amim!
Le lendemain, la situation se corse. L’intérimaire Jules Amim, vexé, prend des mesures disciplinaires contre Vincent Ameganvi, secrétaire général du parti. Gerry, dans un éclat de rire (ou de rage, on ne sait plus trop), suspend à son tour Jules et l’annonce devant le conseil de discipline. Aux dernières nouvelles, Gerry lui même vient d’être exclu du NET par le président intérimaire qu’il a exclu.
Et là, chers lecteurs, on se demande: mais que se passe-t-il dans les coulisses des partis politiques au Togo? Pourquoi tant de passion, de trahisons et de procès disciplinaires? En effet, les militants ne cotisent guère, alors quel est donc ce mystérieux attrait?
Le NET, par ses intrigues internes, nous rappelle que la politique togolaise est un terrain où les ambitions personnelles et les luttes de pouvoir sont au cœur du spectacle. Entre l’UFC, l’OBUT et le CAR, nous avons eu notre lot de feuilletons palpitants.
Alors, Togolais, Togolaises, profitons de ce spectacle, mais n’oublions pas: il est grand temps de mettre de l’ordre dans nos partis politiques. Qui sait, peut-être que la prochaine saison nous réserve encore plus de surprises!
Affaire à suivre…