« Merci à la justice d’avoir levé sur ma tête cette épée de Damoclès, » a déclaré Marthe Nounfoh Faré ce matin à sa sortie du tribunal de première instance de Lomé. La présidente du PEN Togo a été déclarée non coupable, marquant une victoire significative pour la liberté d’expression dans le pays.
Marthe Nounfoh Faré a été convoquée par la police nationale en juin 2024 pour être interrogée à propos d’une vidéo postée sur TikTok. La vidéo en question montrait une femme allant et venant devant le siège du parti au pouvoir au Togo, sans qu’aucun élément compromettant ne soit révélé. Marthe Nounfoh Faré, accusée d’avoir filmé et diffusé cette vidéo, a été placée en détention après l’interrogatoire.
Le 1er juillet, elle a été traduite devant la justice et inculpée pour violation de la vie privée. Le procureur a requis une peine de six mois de prison à son encontre, affirmant que la vidéo portait atteinte à l’intimité de la personne filmée, bien que cette dernière n’ait jamais été identifiée.
Ses avocats avaient demandé un nouveau lieu, invoquant l’absence de fondement dans l’affaire et les vjces de procédure de la police et de l’accusation.
Les organisations de défense des droits de l’homme ont suivi de près l’affaire, dénonçant une tentative de répression en ligne qui vise principalement les journalistes et les défenseurs des droits au Togo.
Ce matin, le tribunal de première instance de Lomé a déclaré Marthe Nounfoh Faré non coupable, rejetant les accusations de violation de la vie privée. Cette décision a été accueillie avec un immense soulagement par ses partisans et les défenseurs des droits de l’homme.
Les journalistes et écrivains togolais espèrent que cette libération marquera un tournant dans la répression des voix dissidentes, surtout en ligne.
La libération de Marthe Nounfoh Faré est une victoire importante pour la liberté d’expression au Togo. Toutefois, cette affaire met en lumière les défis constants auxquels sont confrontés les journalistes et les écrivains dans leur quête pour la vérité et la justice dans un environnement de plus en plus hostile aux critiques.
Laabali