A Bawku, district du nord-est du Ghana, les morts se comptent par semaines, ce janvier 2024. Ce 22 janvier encore, 6 commerçantes en route pour le marché de Bindouri ont été tuées par une bande armée, qui a ouvert le feu sur leur camion. Cet incident meurtrier, est une énième dans cette zone trifrontière avec le Burkina Faso, au Nord et le Togo à l’Est. Courant fin 2021, et début 2022, le Togo avait essuyé deux incursions dans la zone de Boadé et Gouloungoussi, proche de Bawku. Au nord, le Burkina Faso, a écrasé plusieurs positions des extrémistes dans la Zone de Bitou et Nouaho.
Selon les GAF (les forces armées ghanéennes, il s’agit des attaques communautaires, parlant des six attaques armées qui ont lieu entre le 12 et 21 janvier. Mais la nature de l’attaque du 22 janvier interroge, sur les auteurs et leurs intentions. Les autorités ghanéennes devraient ouvrir plus l’œil sur cette zone affectée par des affrontements armées, depuis mois, et aujourd’hui sujettes aux incursions violentes.
Le nord du Ghana est épargné, selon les autorités aux activités des groupes extrémistes, depuis lors, contrairement à ces voisins de l’Est et de l’Ouest. La gangrène de la crise du Liptako-Gourma, avait jusqu’ici épargnée le pays de Nkrumah. Mais des craintes sont désormais suscitées, face à ces multiples actions violentes armées.
La contagion de la crise du Sahel n’aura de limite, que les limites que la coalition régionale des forces communautaires voudrait fixer.