« La politique internationale ne saurait être réduite à un champ caporalisé où l’on soit obligé de prendre position en faveur d’un camp contre un autre. Nous voulons un système international réformé fondé sur des valeurs et des principes que respecte tout le monde et respectueux du droit des peuples à se positionner librement selon leur convenance sur la scène internationale«
« Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes implique le droit de chaque État à se comporter comme il veut sur la scène internationale dans les limites du respect de ses engagements internationaux. Sur les grands défis transnationaux de notre siècle comme le changement climatique et la lutte contre le terrorisme international, nos vues peuvent rencontrer celles des autres, mais elles doivent demeurer nos vues profondément réfléchies et arrêtées conformément à nos agendas propres. Il n’est plus question pour l’Afrique que nous voulons et portons de jouer des rôles de second plan dans la dynamique d’évolution du monde. L’Afrique dont je vous parle n’est plus prête à accepter la propension de certains pays à faire de leurs préoccupations d’ordre géostratégique celles des africains. Au demeurant, les défis de notre monde sont grands et les nouvelles orientations africaines en matière de relations extérieures obéissent à la dynamique d’un renouveau et d’un changement de paradigme. Le temps est celui du réveil africain et panafricain où notre continent a repris conscience de lui-même et de ses responsabilités internes et à l’égard du reste du monde.
L’Afrique a besoin d’un partenariat respectueux de la stricte dignité de chacun. Nous voulons être vos partenaires et non vos sujets. Nous voulons servir nos peuples et non servir des intérêts étrangers. Cette nouvelle dynamique n’est dirigée contre personne. Elle est l’expression d’une Afrique nouvelle, d’une Afrique africaine,
Africanophone, celle qui se veut libre, souveraine, indépendante, maître d’elle-même »
Extrait du discours de Robert Dussey
Laabali