Deux individus ont été battus et déshabillés, en cette matinée du 10 juin 2023. Ils sont suspectés d’avoir volé des motos appartenant à des habitants. Nous sommes au carrefour, de Bouyème et Boumbouni , dans le bas-fond de Tchibiangbongue ( canton de Namaré), Naki-Ouest ( préfecture de Tone), au nord-ouest de Dapaong.
La scène se passe dans un carrefour. Deux individus mis à poils, après avoir été giflés, cognés, battus, frappés, puis déshabillés. Il s’agit de deux jeunes hommes suspectés de vol de motos.
Selon un témoin oculaire, ces deux individus à en croire les dires des villageois sont des voleurs de motos, pris la main dans le sac, quelques jours après le forfait. Les habitants allèguent que lesdits individus ont participé au vol de motos, et qu’ils ont été pris avec lesdites motos.
Pour une zone que les villageois définissent comme ciblée par des cas de vol régulier de bétail et d’engins roulants, cette scène en était une de trop et de trop vue et entendu. Il fallait en découdre avec les suspects, afin que la récidive soit à jamais revue.
N’eut été l’intervention d’une jeune dame, agent humanitaire, qui était dans la zone pour des questions de famille, lesdits individus seraient copieusement passés à tabac, voir lynchés. Mais grâce à cette intervention des autorités policières ont pu sauver leur peau, afin que les faits soient connus et la justice soit dite.
Quoi qu’il en soit, dans un pays de droit comme le Togo, nul n’est sensé se rendre justice, et force doit rester à la loi. Et, la loi togolaise en matière des cas de suspicion de vol est confiée à la justice par l’entremise des forces de polices et de gendarmeries.
C’est la raison pour laquelle, les citoyens doivent se retenir de commettre des violences sur autrui, en lieu et place de la justice togolaise. Et pour se faire, la sensibilisation doit se poursuivre pour que lorsqu’un individu est arrêté ou suspecté de vol, qu’il soit remis aux autorités compétences.
Pour ce cas de Namaré, malheureusement, ce n’est pas un cas isolé. En effet, des situations similaires sont notées dans la région. A tort ou à raison, la justice est souvent pointée du doigt de n’avoir pas agit en conséquence. Certains citoyens pensent que pour des forfaits commis, certains auteurs ou présumés auteurs se retrouvent en liberté, après leur interpellation par les forces de polices. Ils vont même jusqu’à alléguer, qu’il s’agit des cas de corruption qui pousseraient certains détenteurs de l’autorité à libérer certains fautifs. D’autres pensent que certains auteurs de vol, parce qu’ils affiliés à des partis politiques bénéficient des largesses des autorités. Ce qui est difficile à prouver.
Mais une chose est certaine. Le vol touche en grande partie à la jeunesse. Une situation qui pousse des gens à expliquer par le manque de l’emploi et d’opportunité. Mais, il est encore difficile de faire le lien. Même si la région des Savanes est la plus pauvre du Togo, aujourd’hui en proie aux activités extrémistes et une situation humanitaire jamais égalée.