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Histoire

Kpinkankandi : Le soldat de 1e classe Djatouate et ses frères d’armes donnaient leurs vies, il y a un an

par Edouard Samboe - 2023-05-18 19:45:31 1843 vue(s) 0 Comment(s)

 Ils sont les symboles des martyrs des forces armées nationales qui ont donné leurs vies pour nos terres. Il s’agit du soldat de 1e Classe Yendjiré Nkpambi, soldat de 1e Classe Nekebalou Aloyignim, Soldat de 1e Classe ATOU Pignonzi, soldat de 1e Classe Bingoaya Manibadan, soldat de 1e Classe Djatouate Baloungtine, soldat du 2e Classe Simwokou Mayélé, Soldat de 2e Classe Djatou Djagoyi, agent de Police Azim Tchamiyéwazim. Ils ont livré une résistance farouche à l’ennemi, en lui infligeant une lourde perte, en hommes et en matériel, soit une soixantaine d’assaillant tués. C’était dans la nuit du 10 au 11 mai 2022. Une année après, hommage à eux, pour le sacrifice accompli en faveur de la libération de nos terres et de la paix dans la région des Savanes.

C’était des jeunes soldats. Le plus âgé n’avait pas 30 ans. Ils étaient venus de chez eux armes à la main, pour repousser les activités extrémistes dans le nord du Togo. Certains d’entre eux, à l’exception du soldat Djatouate Balouktine et du soldat Yendjiré Nkpambi n’avaient certainement pas mis les pieds dans le Kpendjal. Cela faisait plusieurs mois qu’ils étaient là, conscients de la mort imminente. De leurs jeunes âges, ils pouvaient déserter l’armée, mais ils ne l’ont pas fait. Diurnes et nocturnes, ils veillaient sur les frontières nord-est du pays. C’était des commandos, loin de leurs parents et leurs familles, qui n’avaient comme mission que la sécurité de leur pays.

Chaque jour, ils devraient affronter la froidure, les moustiques, les mouches, et le climat de Kpendjal. Ils combattaient l’ennemi qu’ils ne voyaient toujours pas. Ils sécurisaient et sensibilisaient les villageois sur le danger de l’heure. Six mois plus tôt, ils avaient repoussé à plusieurs reprises la nébuleuse. Ils connaissaient à présent le terrain. Ils avaient des rêves et des projets de vie future.

Mais cette nuit-là, la nébuleuse cible plusieurs villages et débouchent sur Kpinkankandi. C’était dans la nuit du 10 au Mai 2022. Il y a de cela une année. C’était une attaque complexe, couplée d’engins motorisés, des fusils et des engins explosifs. Les combats durent plusieurs heures. Les six soldats, aujourd’hui martyrs de Kpinkankandi, résistent. Ils infligent de lourdes pertes à l’ennemi. Ils prennent le dessus et renversent la puissance de feu.

Mais au bout du compte, lorsque les armes se taisent, les décomptes font des manquants parmi les vivants. Les soldats de 1e Classe Yendjiré Nkpambi, soldat de 1e Classe Nekebalou Aloyignim, Soldat de 1e Classe Adou Kignozim, soldat de 1e Classe Bingoaya Manibadan, soldat de 1e Classe Djatouate Baloungtine, soldat du 2e Classe Simwokou Mayélé, Soldat de 2e Classe Djatou Djagoyi et l’agent de Police Azim Tchamiyéwazim y perdent la vie.

Leur sang versé est le ferment de la liberté et de la sécurité dans le Kpendjal, et après eux, plusieurs soldats donnent de leurs vies et de leurs avenirs. C’est le cas des officiers, des sous-officiers et des soldats rangs, du 1eBIR, du 2eBIR, des GILAT et des agents de polices.

Honneur aux commandos de l’opération Koundjouaré, honneur à ceux qui se battent dans le silence. De jours comme de nuits, ils patrouillent et pacifient les zones. Ils donnent de leurs vies, pour que vive la Patrie, la terre de nos aïeux.

Une année après, leur sacrifice n’est pas vain. Les vies sont épargnées, les territoires des villages libérés. L’ennemi n’a pas élu domicile, même s’il continue d’harceler. De tous ces soldats morts, et ces civils assassinés, ces personnes en fuite, tant que vive la lutte, la liberté vivra, la patrie demeurera.

Pour les Savanes, le lion continue de rugir et les lionceaux contrôlent leurs forêts. La faune reverdit et les oiseaux continuent de chanter. Mais la lutte continue.

E.K.S

Laabali

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