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Économie

COOPEC-SIFA:«notre fierté, c’est notre encrage en milieu rural», dixit Philippe Fori, DG

par Edouard Samboe - 2022-12-09 09:04:31 660 vue(s) 0 Comment(s)

La coopérative d’épargne et de crédit pour le soutien aux initiatives des femmes pour l’autopromotion(Coopec-sifa) célèbre son jubilé d’argent. L’apothéose des festivités est prévue ce samedi 10 décembre 2022. La rédaction de Laabali.com a rencontré pour vous le Directeur Général, Philippe Fori . Au micro de nos reporters, il nous parle de l’institution qu’il dirige.

Laabali.com- Parlez-nous un peu de la génèse de la coopec-sifa

Phillipe Fori: La coopec sifa est une promotion de l’église catholique. L’aventure a commencé en 1997 lorsque l’Organisation de la Charité pour le Développement International (OCDI) du diocèse de Dapaong et Catholic Relieve Service (CRS) du Burkina Faso ont initié un projet dénommé « Soutien aux initiatives des femmes pour l’autopromotion (Sifa).Ce projet a été confié pour sa gestion courante et opérationnelle à la Jeunesse Agricole Rural Catholique (Jarc). Officiellement, Sifa a vu le jour le 1er mars 1997 et a signé un accord cadre avec le gouvernement Togolais. Le 1er décembre 2010, l’assemblée générale constitutive a acté la transformation institutionnelle de Sifa qui prend désormais la forme d’une coopérative. Le 11mai 2011, la coopérative à obtenu son agrément auprès du ministère de l’économie et des finances pour exercer les activités de micro-finance dans la région des savanes.

Laabali.com:Quelles rapports entretenez-nous avec les institutions de microfinances soeurs de la région?


Phillipe Fori: Lorsqu’on parle de relations entre institutions de microfinance, on a déjà à l’esprit la concurrence . Mais nous, nous disons non, nous n’avons pas de concurrents. La région des savanes compte environ huit -cent-milles habitants et le porte feuille de Sifa touche aujourd’hui soixante dix milles personnes. Jusqu’ici, aucune institution sœur n’a encore atteind ce chiffre. Voilà pourquoi je dis que nous n’avons pas de concurrents. Que ce soit les autres institutions de microfinances ou les banques, nous sommes complémentaires. Tout le monde ne peut être partout. Certaines institutions sont en ville et d’autres dans les chefs-lieux de préfectures. À la Coopec-Sifa, nous avons choisi le monde rural et les femmes particulièrement comme cible.

Laabali.com: Pourquoi ce choix ?

Philippe Fori: C’est une question de ciblage de la population. Notre cible propriétaire c’est le monde rural et les femmes en particulier. Notre mission c’est la lutte contre la pauvreté à travers l’offre de services financiers et non financiers. L’offre de services financiers ce sont l’épargne et le crédit destinés à cette frange de la population qui reste la plus vulnérable. C’est une question de choix stratégiques. Quand on veut combattre la pauvreté, il faut voir quel est le maillon de la population qui est en est le plus touché.C’est ce qui a motivé notre choix parce que généralement on dit que la pauvreté se conjugue au féminin.

Laabali.com:- 25 ans dans la vie d’une institution, c’est assez grand. Qu’est ce qui fait votre fierté aujourd’hui?

Philippe Fori: Aujourd’hui notre fierté après ce parcours c’est d’abord notre encrage en milieu rural, notre collaboration avec les femmes, notre choix stratégique de travailler avec les femmes. Offrir des services financiers de proximité, c’est ça l’inclusion financière et à travers notre institution, nous sommes implantés dans toutes les préfectures de la région des savanes. Avec coopec-Sifa, l’inclusion financière est une réalité. C’est une particularité.

Laabali.com:Quelles sont les activités au programme des 25 ans de la coopec-sifa?

Phillipe Fori: Dans le cadre de ce jubilé, nous avions demandé une messe d’action de grâce le 20 novembre 2022 sur toutes les paroisses du diocèse. La deuxième activité était l’inauguration de notre agence de Barkoissi. Vendredi le 9 novembre, un concert spirituel aura lieu à la maison des jeunes Saint Kisito avec les chorales des paroisses de la ville. Samedi le 10 novembre, ce sera la messe d’apothéose suivie des festivités. Deux matches de football clôtureront en beauté les 25 ans de la Coopec-sifa.

Laabali.com: Quelle place occupe la communication dans la vie de la coopec-sifa?

Phillipe Fori: La carence communicationnelle est une faiblesse que partage presque toutes les institutions de microfinance. Nous travaillons beaucoup mais nous communicons peu. Ça c’est une réalité. Mais au dernier atelier de définition des stratégies , la communication de notre approche a été classée au rang des axes prioritaires . Désormais, nous devons communiquer afin que les gens comprennent ce que nous sommes en train de faire. Dans cet axe là, l’éducation financière reste la priorité des priorités; et qui parle d’éducation financière parle de discussions avec la clientèle sur les possibilités qui leur sont offertes. Désormais, la communication sera une stratégie prioritaire au niveau de notre institution. Depuis notre création, nous étions beaucoup plus dans l’action et la communication n’était pas une préoccupation.

Laabali.com: vos collaborateurs sont en majorité des femmes que beaucoup jugent difficile à gérer. Quelle est votre secret?

Phillipe Fori ( rires). Je ne sais pas si c’est une chance ou une malchance, . Dans mon premier poste, sur huit , nous étions seulement deux hommes. Je crois que c’est depuis ce temps que j’ai appris a gérer les femmes. Je ne sais pas s’il y’a un secret. En tout cas, , il faut être dans le vrai,. Il faut de la transparence dans tout ce qu’on fait . Quand tout le monde connaît ce principe, il y a moins de ragots. Être juste et transparent est selon moi la meilleure recette. Pas de ragots. On s’accorde sur le travail. Quand il y’a un conflit, ça ne peut être que d’ordre professionnel. La vie privée d’un collaborateur ne m’intèresse pas. Il m’arrive de donner des conseils à mes collaborateurs en tant qu’aîné ou en tant que premier responsable de l’institution . Mais j’avoue que fouiller dans la vie de l’autre ne me regarde pas. C’est un principe que devrait avoir tout bon leader car il est important de savoir où s’arrête son pouvoir.

Laabali.com- Quelles sont sont vos ambitions pour les vingt-cinq prochaines années?

Le siège de la coopec-sifa à Dapaong

Phillipe Fori: Merci pour cette belle question. Lorsque nous étions dans les préparatifs de ce jubilé , cette question m’étais venue à l’esprit. Je me suis demandé ce que nous devons faire dans les vingt-cinq prochaines années. Si la coopec-sifa fête son jubilé d’argent aujourd’hui, c’est qu’il y a du succès. Mais est ce que nous pouvons maintenir le Cap? C’est ça le défit majeur que nous devons relever pour les années qui viennent. Nous renoulons ce serment de toujours bien faire avec rigueur et transparence ce que nous sommes en train de faire depuis 1997. Pour être plus précis, en termes opérationnels et stratégiques, nous comptons digitaliser nos services à partir de 2023 parce que de nos jours, il faut que l’opportunité que nous offrent les nouvelles technologie de l’information et de la communication puisse profiter aux services d’épargne et de crédit. Nous avons déjà commencé l’interconnection de toutes nos bases. Nous avons trois agences, cinq guichets etquatre points de services . Mais toutes ces bases de données sont interconnectées. Désormais, le client qui a un compte à Dapaong pourrait faire des opérations dans une agence de Takpamba. Toujours pour 2023, nous travaillons sur un projet d’unification de la base. Actuellement nous avons des bases différentes qui sont interconnectées, maintenant voulons unifier ces bases là en une seule comme au niveau des banques. Une fois cette étape passé, nous allons connecter les comptes des clients à leurs téléphones. C’est ça l’ambition pour 2023.

Laabali.com: plusieurs institutions de microfinance ont mis la clé sous le verrou après quelques années de fonctionnement laissant derrière eux des clients inconsolables. Les exemples foisonnent. Peut-on encore dire que le secteur a de l’avenir?

Phillipe Fori: Moi je dirai que les institutions de microfinance sont indispensables. Je le dis parce que les institutions de microfinance sont nées pour combler un vide . Le constat a été fait qu’il y a un maillon de la population qui ne peut accéder aux services financiers bancaires. La microfinance est donc née avec une double mission financière et sociale. C’est important de le rappeler. Donc je dirai que la microfinance a bien de l’avenir Seulement il faut reconnaître que certaines institutions qui s’installent et fonctionnent sans agrément et exploitent la naïveté des populations, ce qui laisse penser que les microfinances sont là pour escroquer les populations. Sinon, avec notre mission double, nous sommes la solution pour sortir les populations de la pauvreté.

Laabali.com: Votre mot de fin, monsieur Fori.

Phillipe Fori: Je voudrais féliciter votre media pour cette opportunité que vous nous offrez en ce jour pour parler de notre institution. Merci pour ce déficit que vous comblez dans la région pour ce qui concerne les nouveaux média. Je voudrais remercier également tous mes collaborateurs pour le boulot qu’ils abattent au quotidien pour hisser notre structure loin dans l’univers de la microfinance. Que Dieu continue de nous guider et nous protéger.

Interview réalisée par

Robert Douti

Laabali.com

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