La quarantaine revolue , Marléni Douti est une entrepreneure hors pair. Son champ de prédilection, les beignets du haricot. A Cinkansé une ville frontalière entre le Togo et le Burkina, elle mobilise des centaines de clients chaque soir. Zoom sur une amazone de l’autonomie de la femme rurale.
« Chaque beignet coûte 25 FR CFA, mais il y a des clients qui commandent jusqu’à 1000 FR CFA», lâche la dame, toute souriante. Assise sur un tabouret autour d’un fourneau amélioré, une bassine sur le feu et la braise enflammée, Marléni Douti est une femme battante. Une activité qu’elle mène depuis plus d’une année.
« A l’origine , j’étais une femme au foyer, mère de 6 enfants. Je vendais aussi Tchakpalo ( boisson locale), chaque vendredi. Mais joindre les deux bouts au bénéficie de ma famille était une difficulté», explique la dame. Héritière d’une famille dans laquelle la cuisine à base des beignets du haricots était coutumière, Marlèni Douti va décider de se lancer dans le commerce. Elle achète du haricot sec, elle en écrase et là débute la fabrication des beignets.
« Au début, c’était pour une petite clientèle. Mais les gens en demandaient. Alors j’ai décidé de majorer la production. Et puis, les gens en consommaient», témoigne Marléni Douti. Pour une dépense d’achat de 1000 fr CFA le bol du haricot , Marléni Douti confie vendre pour des marques de bénéfices de 5000 FR CFA.
Aujourd’hui, Marléni Douti vend des beignets à base desquels, elle nourrit sa famille, scolarise ses enfants, mais aussi entend ouvrir un magasin du haricot dans le futur.
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