A Rome, le 02 Octobre, alors que la célébration pénitentielle qui a ouvert la deuxième session du Synode pour l’avenir de l’Église, en présence du Pape François, les cardinaux ont demandé pardon pour sept péchés. « Comment pourrions-nous être crédibles dans la mission si nous ne reconnaissons pas nos erreurs et si nous ne nous mettons pas à genoux pour soigner les blessures que nous avons provoquées par nos péchés ? » a déclaré le souverain pontife selon nos confrères de Lefigaro.
Selon le Figaro » Sept cardinaux ont lu des textes d’explication que le pape avait rédigés pour ces sept nouveaux péchés. Premier de cette liste : le « péché contre la paix ». Vient ensuite le « péché contre la création, contre les peuples indigènes, contre les migrants ». Selon Le Figaro, c’est le cardinal Michael Czerny qui a demandé « pardon » et dit sa « honte » dès lors qu’ils n’ont « pas reconnu le droit et la dignité de chaque personne humaine, en la discriminant et en l’exploitant – je pense en particulier aux peuples indigènes – et pour les moments où nous avons été complices de systèmes qui ont favorisé l’esclavage et le colonialisme ».
Selon LaCroix c’est le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay (Inde), qui a ouvert la liste par une demande de pardon « pour le manque de courage, du courage nécessaire dans la recherche de la paix entre les peuples et les nations ». Le cardinal a salué le courage de la « rencontre », du « respect des pactes », de la « sincérité », ainsi que le courage qu’il faut pour reconnaître « la dignité infinie de toute vie humaine dans toutes ses étapes », jusque dans ses besoins matériels fondamentaux : « le droit d’avoir un travail, une terre, une maison, une famille, une communauté dans laquelle vivre librement. » « Notre péché est encore plus grave si, pour justifier la guerre et la discrimination, nous invoquons le nom de Dieu ».
À quoi s’ajoutent le « péché d’abus » et le « péché contre les femmes, la famille, les jeunes ». « Je demande pardon au nom de toute l’Église, en particulier de nous, les hommes, en ayant honte de toutes les fois où nous n’avons pas reconnu et défendu la dignité des femmes, où nous les avons rendues muettes et soumises, et bien souvent exploitées, en particulier dans la condition de la vie consacrée », a dit le cardinal irlandais Kevin Joseph Farrell, en référence au scandale des religieuses abusées par des prêtres, notamment en Afrique.
« Cinquième péché évoqué, celui « de la doctrine utilisée comme des pierres à jeter ». Le cardinal argentin Victor Manuel Fernandez a ainsi demandé « pardon » et dit sa « honte » pour « toutes les fois où, dans l’Église, en particulier nous, les pasteurs, à qui est confiée la tâche de confirmer nos frères et sœurs dans la foi, nous n’avons pas su sauvegarder et proposer l’Évangile comme une source vivante de nouveauté éternelle, en « l’endoctrinant » et en risquant de le réduire à un tas de pierres mortes à jeter sur les autres ».
Enfin, le « péché contre la pauvreté » et le « péché contre la synodalité, le manque d’écoute, de communion et de participation de tous » ont été cités », relève LaCroix
Avec LaCroix et le Figaro
Laabali