Économie

Projet « PROFIT » : Faire du Togo un hub régional en horticulture

S’est ouvert à Dapaong, chef-lieu de la région des Savanes ce 26 septembre 2024, un atelier régional de lancement des activités du projet de « Promotion des Filières horticoles au Togo (PROFIT) ».   Ce projet est financé par le département du ministère de l’Agriculture des Etats Unis d’Amérique (USDA) en collaboration avec le Ministère en charge de l’Agriculture du Togo. Prennent part à l’atelier les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet et les autorités de la région. Le lancement régional a été présidé par le préfet de Tone, Yendoukoa Tchimbiandja DOUTI, en présence des préfets de Cinkassé, de Tandjoare, de l’Oti et de l’Oti Sud. Etaient aussi présents le président du conseil régional de la chefferie traditionnelle des savanes, les directeurs régionaux des services déconcentrés de l’Etat, le représentant du coordonnateur régional de PURS, le secrétaire général de la mairie de Tone 1, les représentants des institutions de microfinance partenaires et les responsables des coopératives représentant les bénéficiaires.

Sa majesté DOBLI ODANO II, chef canton de Korbongou et président du conseil régional de la chefferie traditionnelle

C’est une enveloppe d’environ 17 milliards FR CFA pour soutenir l’agriculture togolaise qui doit être engagée pendant cinq ans. Une initiative de Département d’Etat des Etats Unis en charge de l’Agriculture américaine en partenariat avec le ministère de l’Agriculture du Togo. Sur le terrain, cela se traduit par la contribution des acteurs déconcentrés des structures de l’Etat à la base. Mais aussi le choix des cantons qui sont identifiés comme des zones favorables à la production horticole. Ainsi, des différents cantons de la préfecture de Cinkassé, Tandjouaré, Tone , Oti et Oti-sud vont implémenter ce projet. Soit au total 39 cantons de la région des Savanes sont choisis pour la mise en œuvre de ce projet.  Il est prévu 7500 bénéficiaires issus de la mise en œuvre du projet. La mise en œuvre du projet « PROFIT » est assuré par LWR qui est un consortium des ONG de la région des Savanes.

Selon les propos du SG de la mairie de Tone 1, Yambame Damitote « la production horticole aura un impact positif sur les agriculteurs et les consommateurs ». Tout remerciant les partenaires du Togo, il a plaidé pour que les partenaires continuent leur soutien en faveur des agriculteurs du Togo. Le directeur exécutif de l’ONG RAFIA, Bigneibe Gaetan  Yatombo a expliqué qu’il s’agit de chercher à comprendre la problématique de l’agriculture durable dans la région des Savanes, en lien avec le changement climatique. Pour lui, le projet « PROFIT » est une initiative du département de l’Agriculture des USA, à travers une subvention. Ladite subvention vise à mettre en œuvre un projet quinquennal, pour assurer la sécurité alimentaire et soutenir le ministère de l’agriculture, afin de stimuler l’agriculture togolaise.

 A en croire, D.E Bigneibe Gaetan   l’agriculture au Togo, occupe 40 pourcent de l’économie nationale.  Toutefois regrette-t-il « les faibles rendements, la dépendance du secteur agricole de la pluviométrie, l’insuffisance de l’irrigation, le faible taux de la transformation, les effets du changement climatiques, etc autant de fléau qui freinent les efforts des agriculteurs ». « Le maraichage, malgré l’enthousiasme, ne cesse de décevoir les agriculteurs, surtout la mévente, la transformation. Il s’agit de l’amélioration du manioc, du gombo, piment et surtout l’aménagement de l’accès au marché à l’agriculture togolaise. Tout ceci s’inscrit dans un contexte de changement climatique. 304 coopératives agricoles de la région des Savanes vont bénéficier des effets dudit projet afin d’implémenter l’agriculture comme un levier de développement », dixit Bigneibe Gaétan.

  A en croire, le DE de RAFIA l’agriculture au Togo, participe à 40 pourcents de l’économie nationale. Toutefois regrette-t-il « les faibles rendements, la dépendance du secteur agricole de la pluviométrie, l’insuffisance de l’irrigation, le faible taux de la transformation, les effets du changement climatique, etc. autant de fléau qui freinent les efforts des agriculteurs ». « Le maraichage, malgré l’enthousiasme, ne cesse de décevoir les agriculteurs, surtout la mévente et les pertes post-récoltes. Il s’agit de l’amélioration de la productivité du manioc, du gombo et des piments et surtout du renforcement de l’accès au marché des produits maraichers togolais dans un contexte de changement climatique. Au total 304 coopératives agricoles de la région des Savanes vont bénéficier des effets du projet afin de faire de l’agriculture un levier de développement », Gaétan BIEGNEBE.

Quant au représentant du Directeur Régional de l’agriculture, Nadjombé KPAKPADJA la mise en œuvre le projet « PROFIT » consiste à « promouvoir l’agriculture durable et d’adaptation au changement climatique en soutien aux efforts du gouvernement togolais. Pour le représentant du DR agriculture, ce projet constitue une aubaine pour les agriculteurs de la région des Savanes pour améliorer leur revenu ».

Pour le préfet de Tone, Yendoukoa Tchimbiandja DOUTI « l’agriculture occupe 70 pourcents des actifs du Togo » et participe à 40 pourcents du PIB. Selon le préfet le projet s’inscrit dans la feuille de route gouvernemental 2025, une priorité du président de la république qui soutient la mise en place et la valorisation des Zones d’Aménagement Agricole Planifiées (ZAAP). Il a ajouté que l’ambition du gouvernement est de renforcer la résilience afin que ces actions aident les producteurs face aux effets chocs de changement climatique. « Le chef de l’Etat est engagé pour un changement structurel de l’agriculture », a-t-il relevé.

Le gouvernement togolais et celui des Etats unis entretiennent plusieurs partenariats en matière agricoles. Avec le projet « PROFIT » , la production du gombo, des piments et du manioc permettra d’ alimenter le marché local togolais et extérieur grâce à leurs caractéristiques organoleptiques très appréciées et leur richesse en micronutriments. Il s’agit des variétés adaptées aux changements climatiques et faciles à conserver.

Edouard Kamboissoa Samboé

Laabali