Le général Yark Damehame , en charge de la Transhumance entend mettre en place des espaces aménagés pour assurer l’élevage exempte des crises. Une idée juste qui vient répondre aux attentes des éleveurs de la région.
« Les services de renseignements ont rapporté que la majorité des bouviers entrant au Togo ne sont pas des transhumants pacifiques, ce qui alimente les conflits avec les populations locales », a regretté le ministre lors d’un entretien, ajoutant qu’ « Une trentaine de sites ont été identifiés et seront aménagés avec de l’eau pour que, si la suspension est levée, les transhumants puissent s’y rendre ».
L’intervention du ministre, fils de la région des Savanes témoigne d’une fine connaissance des réalités de la région. En effet, les populations de la région ont augmenté. Les espaces culturaux ne suffisent point. Les espaces jadis considérés comme le couloir des transhumances sont réduits depuis que les maisons sont construites. Même dans les quartiers, les points verts qui servaient jadis de plantation des animaux domestiques ont disparus graduellement. Les engueulades sont légion. Dans les espace mis en jachère, les empoignades entre les propriétaires terriens et les éleveurs sont aussi légion. Les plus durs préfèrent reprendre les routes des collines, des montagnes et les basfonds pour paitre leur bétail.
Il y a bien longtemps que les éleveurs et transhumants plaident pour l’établissement de nouveaux couloirs de pâturage dans la région. Nombreux ceux qui ont sollicité l’intervention de l’Etat pour que les espaces et réserves soient réservés aux électeurs. Dans plusieurs cantons lors des dialogues communautaires, la question a été moult fois relevées. Les chefs cantons jusqu’ici n’ont pas pu résoudre ce problème.
Dans la ville de Dapaong, tout comme à Tandjouaré, Cinkassé, Mango et Gando, la question mérite d’être débattue et établie. La sortie du ministre Yark Damehamme mérite une attention particulière. Elle doit être suivie d’effet, pour que les éleveurs puissent jouer leur participation à la production de la paix.
Chez nous, les basfonds servent désormais de rizière, alors que les montagnes du fait des incendies ont perdu de leurs pâturages. Désormais, c’est dans les cours de l’école, les marchés et les églises que les animaux sont conduits. Pour les transhumants, ce n’est plus possible de survivre dans cette situation.
Le ministre Yark évoque la question de retenue d’eau. Une sortie à saluer. Pour une région qui souffre de la soif en temps de sècheresse, la question des retenues d’eau est sur la table. Une préoccupation importante pour les populations rurales. C’est ainsi que certains barrages et retenue d’eau construits depuis plusieurs décennies demandent des curages. Dans le canton de Boulogou, les populations appellent au curage de leur barrage et de son élargissement. C’est pareil pour le barrage de Soungou qui s’est affaissé et a disparu. A Bombouaka, le barrage du chef canton et de Tassi tarissent progressivement.
Avec la vision du ministre Yark, il s’agit d’apporter une réponse juste à une préoccupation immédiate. Cette vision devrait toucher la faune de Tone, le bassin de Nassiete , Nassiegou, Goundoga, Kpantogou , de Barkoissi et de Galangashi.
Laabali est un média local a longtemps travaillé sur ce phénomène, depuis plusieurs années, tout en alertant sur les difficultés qui pourraient en résulter. Il faut allier l’agriculture à l’éleveur. C’est un atout qui participe à l’économie. Il faut inventer l’avenir de l’élevage aux cotés des éleveurs.
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