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Secteur de la santé/Savanes : Le  SYNPHOT  mécontent des conditions de travail

par Edouard Samboe - 2023-05-13 12:11:31 1134 vue(s) 0 Comment(s)

Au Togo, le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) est passé de 35000f à 52500 depuis le 1er janvier 2023. Annoncé par le chef de l’État dans son discours de présentation de vœux à la nation, la mesure a été rendue effective le lundi 2 janvier par un arrêté ministériel. Cinq mois après l’entrée en vigueur de cette mesure, pour certains, l’application semble avoir du plomb dans l’aile et les inquiétudes subsistent. Dans le secteur de la santé dans la région des savanes, des syndicats monte le ton.

Selon les indiscrétions, dans la région des Savanes, les formations sanitaires font face au manque de personnel. Pour combler le gap, il est procédé au recrutement d’agents contractuels. Ces derniers sont payés grâce aux recettes que génèrent les centres de santé. Malheureusement, il se dit que ces derniers auraient un traitement peu enviable sur le plan financier.

 Cette situation n’est pas du goût du syndicat des praticiens hospitaliers du Togo (Synphot) . Dans un courrier adressé au Directeur régional de la santé des Savanes dont notre rédaction a obtenu, les délégués généraux haussent le ton. « Réunis en plusieurs séances de travail dans le cadre de l’étude et de la défense des droits, ainsi que des intérêts matériels, sociaux et moraux des camarades agents de la santé de notre aire d’actions syndicales, les membres des Bureaux Exécutifs Locaux (BEL) du Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT) des Districts Sanitaires de la Région des Savanes, après analyse de la situation constatent avec amertume la dégradation continue des conditions de vie et de travail, malgré certaines mesures gouvernementales prises récemment pour améliorer leur situation. Il ressort que dans la plupart du temps c’est la non application des mesures gouvernementales par les ordonnateurs de nos formations sanitaires qui est à l’origine. La situation des agents émargeant sur les budgets COGES et Assimilés des Unités de Soins Périphériques (USP), des Centres Médico-sociaux (CMS) et des Centre Hospitaliers Préfectoraux (CHP) reste très préoccupante avec un traitement salarial qui ne tient pas compte de la catégorie professionnelle », lit- on en substance dans le courrier. Les délégués exigent entre autres :

•Le redressement du salaire des contractuels sur la grille de la Fonction Publique ;

•L’application de la décision gouvernementale, arrêté N°3790/2022/MFPTDS/GDT du 31/12/2022 relative au nouveau SMIG par les DPS ;

L’octroi des primes de risque et contagion conformément à la législation en vigueur à tous les agents travaillant dans nos formations sanitaires ;

•La déclaration de tous les agents contractuels à la CNSS et la Couverture Assurance Maladie (INAM).etc

Si l’application du nouveau Smig se révèle être une chimère pour certaines formations sanitaires du fait de l’insuffisance des recettes, pour d’autres l’inapplication de la mesure fait face aux refus de la hiérarchie, apprend-on de Sources concordantes.  » Il y a des responsables de formation sanitaire qui sont prêts à payer, mais c’est plutôt au niveau des Districts Préfectoraux de Santé qu’on leur demande d’attendre l’ordre d’en haut » s’indigne une source qui a requis l’anonymat. Face à cette situation, aucun responsable de formation sanitaire ne voudrait jouer à l’insubordination et en attendant, les agents contractuels continuent de tirer le diable par la queue mais visiblement, ils ne seraient pas prêts à se taire. Dans le courrier envoyé au Directeur Régional de la santé le 8 mai dernier, il est annoncé des assemblées générales synchronisées dans les prochains jours afin de décider de la conduite à tenir

Devrions-nous nous attendre à des perturbations dans les jours à venir dans le secteur de la santé dans la région des savanes ? Pour l’instant, difficile de répondre à cette question.

Affaire à suivre….

Robert Douti

Laabali

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