Contrairement à ce qu’affirme un post publié sur Facebook le 2 avril 2023, Agnès Faivre et Sophie Douce, n’ont pas été arrêtées. La publication présente les images des deux dames suivies d’un commentaire: “Des journalistes espions du journal Libération et le Monde, ont été interpellées par les autorités en charge de la sécurité du Burkina Faso. » Cette publication a été faite dans un contexte de suspension de médias français tels que la télévision France 24 et et Radio France Internationale ( RFI) au Burkina Faso.
Qui sont Agnès Faivre et Sophie Douce?
Agnès Faivre, est la correspondante du quotidien Libération et Sophie Douce est la correspondante du journal le Monde au Burkina Faso, depuis 2018. Elles sont toutes deux françaises.
Contrairement, à ce prétend ladite publication, le 31 mars 2023, explique Agnès Faivre, “ on nous a demandé de quitter le Burkina Faso, dans 24h”. Et Sophie Douce renchérit : “ On a été auditionnées, et on nous a demandé de partir”. Leurs journaux respectifs, confirment qu’elles ne sont arrêtées. LeMonde, parlant de Sophie Douce a publié: “ Cette expulsion m’a été notifiée oralement par un lieutenant de police de la direction de la sûreté de l’Etat, les services de renseignements burkinabés, le samedi 1er avril . « On vient vous notifier verbalement que votre accréditation et votre carte de presse sont annulées. Vous avez vingt-quatre heures pour quitter le Burkina Faso », a simplement déclaré le lieutenant, en civil, à mon domicile”.
Quelques captures d’écran
Sophie Douce de Lemonde écrit que : “ La veille, nous avions été convoquées, avec ma consœur Agnès Faivre, la correspondante de Libération, par ce même lieutenant à la direction de la sûreté de l’Etat. Reçues séparément, nous avions été interrogées pendant environ une heure, sur notre travail, nos déplacements et nos sources. La journaliste Agnès Faivre a été interrogée sur un article publié par Libération, le 27 mars, sur une vidéo montrant l’exécution extrajudiciaire d’enfants et adolescents, dans un camp militaire, dans le nord du pays. Cette enquête a fortement déplu aux autorités”. Parlant d’Agnès Favire Libération explique que les journalistes ont été expulsées du Burkina Faso, quelques jours après “ La publication le 27 mars de l’enquête de Libération sur les circonstances dans lesquelles a été filmée une vidéo montrant des enfants et adolescents exécutés dans une caserne militaire, par au moins un soldat, avait évidemment fortement déplu à la junte au pouvoir au Burkina Faso.
Le 27 mars 2023, au lendemain de la publication de Libération de l’enquête de Libération sur les circonstances dans lesquelles a été filmée une vidéo, les autorités du Burkina du Faso dans un communiqué ont dénoncé des “ manipulations déguisées du journal Libération sur des Supposées exécutions d’enfants par des militaires au Burkina”.