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Moustapha Zoubérou : L’homme qui ne trafique plus de carburant frelaté

par Edouard Samboe - 2022-09-03 14:07:02 188 vue(s) 0 Comment(s)

La dernière hausse des prix des produits pétroliers relance le débat sur la vente du carburant frelaté. Très combattu au Togo par l'opération entonnoir, le trafic de carburant nourrit pourtant bien son homme. Dans certaines localités frontalières avec le Bénin, c'est tout une chaîne qui vit de ce trafic. L' un des maillons important de cette chaîne , les chauffeurs de taxi  qui font une véritable fortune dans cette activité à très hauts risques.

 

 

Le quotidien du togolais se complique davantage face à flambée exponentielle des prix des divers produits. Et pour subsister, il faut serrer la ceinture et parfois même prendre des risques. C'est justement ce qui a conduit  Moustapha Zoubérou , chauffeur de taxi à se lancer dans le transport du carburant .

 

Le jeune de 32 ans, reconverti en transport de passagers s'est confié à nous. " Au départ je faisais le taxi-moto, mais au fil du temps, ça ne rapportait plus rien avec le nombre très élevé de Zémidjan à kara".  Face à cette situation , un des amis de Zoubérou lui propose le transport de carburant et celui_ci a mordu à l'hameçon. " Lorsque mon ami m'a fait la proposition, je ne me suis pas fait prier puisque j'avais mon permis de conduire depuis le lycée . Cette activité peut rapporter jusqu'à 100.000f par jour si tu arrives à faire Kétao- Cinkansé deux fois.  L' argent coule dedans mais il y a la mort. Il faut rouler à vive allure puisque lorsque tu charges, on te fixe une heure à laquelle il faut arriver à destination avec la marchandise. Sur la route on ne connaît ni crevasses ni cailloux. Même s'il faut s'arrêter pour se soulager, c'est une affaire de quelques minutes parce qu'à chaque fois, les gendarmes peuvent surgir et t'arrêter ." explique t-il

 

Sur la route, les chauffeur transportant du carburant savent bien ce qui peut leur arriver. Le moindre mal c'est de se faire arrêter par les forces de l'ordre et se faire déposséder du carburant. Au cours du trajet, le moindre faux pas expose le chauffeur à la mort car la survenue d'un accident provoque inévitablement un incendie. " _Un jour , à la sortie de Mango, j'ai constaté qu' une BMW me poursuivait, il me faisait les jeux de phares me demandant de m'arrêter. Mon second avec qui j'étais dans la voiture m'a dit d'accélerer car c'était probablement la gendarmerie. Parfois , lorsqu'ils arrivent à nous rattrapper sur la route, ils coupent le passage et si tu n'est pas habile pour faire rapidement la reverse ou bien rentrer dans la brousse , on te prends et tu es foutu. C'est un travail qui rapporte mais c'est dangereux ."rapporte ,t-il

 

Face aux risques permanent de se faire brûler vif en cas d'accident, le jeune Zoubérou a abandonné le transport du carburant pour se rabattre sur le transport des passagers. Avec ses maigres économies qu'il a laissé dans une microfinance, il a obtenu un crédit et a acheté son propre taxi et jure ne plus jamais transporter du carburant peu importe combien cela pourrait lui rapporter.

 

Robert Douti

 

Laabali.com

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