A Tandjouaré, l’entreprenariat, c’est dans l’âme de tout jeune. Avant, c’était l’élevage, l’agriculture, la riziculture. A présent, c’est la montée vers des micros entreprises et des ateliers. Être indépendants financièrement et soulager sa famille. C’est le nouveau leitmotiv des jeunes « tandjouariens « qui refusent l’aventure.
Partir en aventure? Attendre la fonction publique? Les « tandjouariens et tandjouariens » disent désormais un non catégorique. Il faut désormais cultiver son jardin. Même si les terres deviennent de plus en rares, il faut tisser sa toile ailleurs. Et pas toujours besoin d’entendre l’oncle ou la tante. Les promesses mirobolantes des hommes et des femmes politiques n’ont pas été porteuses de lendemain des meilleurs. Alors les jeunes désenchantés ont décidé de se fabriquer un destin. Il pourrait d’ailleurs s’annoncer brillant. Celui de bâtir de petites entreprises de transformations locales. Ils sont donc tournés vers les acquis locaux pour sortir du neuf. Il s’agit des cabinet de cuisine, du porc au four, des services traiteurs, des collages, des mécaniciens, des fabricants de savons, des poissonneries, des friperies , des photocopieuses, de vendeurs de brochettes de viande, etc. Tout pousse à Tandjouaré comme en Inde. Mais la route est encore longue/
La plupart des tenants de ces petites boutiques sont des jeunes sortis des universités, souvent diplômés, mais au chômage. Ils sont donc décidé de se lancer dans les petites entreprises locales. D’autres sont des enseignants, des couturiers , des vendeurs ambulants qui allient leurs profession, aux activités libérales. Il s’agit pour eux de joindre les deux bouts. A entre croire, certains de ces jeunes entrepreneurs, il suffit souvent d’une petite somme de démarrage pour émerger. Mais point d’assistance en ce sens. Toutefois, il ne se découragent pas. Il est évident que lorsque l’opportunité se profile, les jeunes s’imposent.
Les activités sont menées en fonction des périodes. En saison sèche, les jeunes s’adaptent et proposent ce que veulent les populations. On trouve du piment sec, du manioc , de la patate douce , etc. En période de la saison pluvieuse, les entrepreneurs qui sont dans l’achat des récoltes ont du vent en poupe. Un système qui permet aux jeunes de multiplier leurs activités en fonction des opportunités du moment. Chaque canton de la préfecture à sa particularité. Avec l’ouverture des marchés publics, dans divers cantons, c’est une opportunité d’affaire qui apparait. Les communes de la préfectures peuvent donc saisir ses opportunités de naissance des jeunes entreprises pour lever des fonds dans le cadre des taxes.
Edouard Kamboissoa Samboé
Laabali