Lors du troisième acte du dialogue communautaire de Margba& Tamite, tenu le 31 août 2024, la communauté peulh a saisi cette occasion pour lancer un appel poignant aux autorités et agriculteurs locaux. Ce dialogue, devenu un cadre essentiel pour l’expression des besoins et des préoccupations des populations, a permis à la communauté peulh de faire entendre sa voix sur des enjeux cruciaux pour leur survie, marquant ainsi l’importance de cette initiative dans la cohésion et le développement des villages.
Le dialogue communautaire de Margba Tamite, initié en 2022 par les fils et filles des deux localités, continue de prendre de l’ampleur. La troisième édition, organisée le 31 août 2024 à l’école primaire publique de Margba, a connu une forte participation des populations locales, déterminées à collaborer pour le bien-être de leurs communautés.
L’objectif principal de ce dialogue est de créer un espace de concertation où les habitants peuvent identifier les priorités de développement, mutualiser leurs ressources (humaines, matérielles et financières), et engager des actions concrètes pour améliorer leurs conditions de vie. Ce cadre d’échange a permis de renforcer le vivre ensemble et la cohésion sociale, valeurs essentielles pour le développement harmonieux des villages de Margba et Tamite.
Lors de cette rencontre, plusieurs sujets cruciaux ont été discutés. Parmi eux, l’importance de la veille citoyenne, l’orientation scolaire des jeunes, la collaboration avec les forces de l’ordre et de sécurité, la sensibilisation sur les hépatites virales, et la gestion du patrimoine communautaire. Ces discussions ont permis de mieux comprendre les enjeux auxquels les deux villages sont confrontés et d’identifier les actions prioritaires à mener.
Un moment fort de cette troisième édition a été l’intervention de la communauté peulh de Margba Tamite. Par la voix de Yero Amidou, les Peuls ont exprimé les difficultés qu’ils rencontrent, notamment le manque de pâturages pour leurs troupeaux et l’accès restreint à l’eau pour abreuver leurs animaux. Malgré leur rôle essentiel dans l’économie locale, ils peinent à trouver des espaces pour le pâturage, un problème accentué par la réticence des agriculteurs à libérer des parcelles et l’insuffisance de retenues d’eau.
Yero Amidou a ainsi lancé un appel pressant aux autorités locales et aux agriculteurs pour qu’ils trouvent des solutions durables à ces problèmes, soulignant l’urgence d’améliorer les infrastructures pour l’élevage afin de garantir la prospérité de cette activité vitale pour la région.
Laabali