Les routes togolaises tuent. Ce n'est plus à démontrer car chaque jour , à chaque heure sont signalés des accidents de la circulation. Au centre de ces morts sur la route figurent les deux roues. Le tableau sur le plan national est interpellant mais les usagers quant à eux semblent ne pas accorder du prix à leur vie, c'est du moins l'impression que l'on a particulièrement dans la ville de Dapaong.
Les routes togolaises ont enregistré 3818 causant 347 morts au cours des six premiers mois de l'année. À Dapaong, le bilan est 1151 victimes durant la même période. Ces chiffres alarmants ne semblent guère interpeller les usagers, surtout ceux des roues.
La bretelle Douane-carrefour Orabank ou la route de la mort.
L'une des artères qui enregistre le plus grand nombre d'accidents dans la ville de Dapaong est celle qui relie la Nationale numéro du carrefour Orabank au carrefour de la Douane de worgou. Cette voie à sens unique, très étroite qui date des années 80 ne répond plus aux exigences actuelles de la circulation dans une capitale régionale. C'est la principale voie qui mène au centre ville et donc très sollicitée. Prévue pour être reconstruite afin de répondre à la densité actuelle du trafic dûe à l'explosion du nombre des engins à deux roues, le projet est finalement resté sans suite. Selon plusieurs sources, les riverains se seraient opposés à la destruction des constructions qui sont dans l'emprise de la route exigeant d'être dédommagés. Finalement, au lieu d'une reconstruction, l'on a plutôt assisté à la pause d'une couche de bitume sur l'ancienne et une démarcation pour diviser la voix en deux sens afin de limiter les risques d'accident lors des dépassements mais peine perdue ! La couche de peinture n'a pas résisté à l'épreuve du temps.
Malgré l'étroitesse de la voix, les stationnements anarchiques y sont légion devant les restaurants, boutiques et magasins qui longent l'artère réduisant considérablement la chaussée. Devant de pareilles situations ,on assiste quasi quotidiennement à des accidents mortels sur tout le long de cette route surtout les jours de marchés. L'excès de vitesse, le non respect du code de la route a conduit plusieurs personnes à laisser leur vie sur cette voix que certains qualifient de la route de la mort.
Quelles solutions ?
"Nul n'est censé ignorer la loi" dit-on souvent. Et pour beaucoup de riverains, il est temps d'agir. " Pour limiter les cas d'accidents sur cette voie principalement, il urge d'imposer une vitesse maximale à ne pas dépasser sur ce tronçon et appliquer impitoyablement les sanctions aux récalcitrants. Ceci se traduira par l'implantation des panneaux de signalisation de limitation de vitesse à plusieurs endroits sur la voie suivie d'une période de sensibilisation à la fin de laquelle les sanctions deviendront effective" propose un coiffeur non loin du Carrefour des jeunes. "Tout engin anarchiquement stationné devrait être saisi par la police municipale afin que leurs propriétaires soient soumis au payement d'amandes." Conclut-il.
Dans l'impossibilité d'élargir cette voie, le bitumage de la route de kombonloaga qui va du carrefour Congat au CHR Dapaong permettrait de désengorger la circulation estiment certains. Cette voie est peu emprunté du fait de son mauvais état ( crevasses et poussière) selon plusieurs usagers.
Robert Douti
Laabali.com