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Économie

Après le mil précoce et le maïs rouge précoce, voici le haricot précoce

par Edouard Samboe - 2024-08-31 15:56:00 74 vue(s) 0 Comment(s)

La pluie a été maigre dès le début de la saison hivernale dans la région des Savanes. Ce qui a impacté négativement le rendement agricole. Les mils précoces tout comme les maïs rouges précoces étaient maigres en terme rendement. A ceci s’ajoutent les insectes nuisibles et les oiseaux rongeurs qui ont bouffé l’essentiel des nouveaux plans. Tous ces méfaits ont contribué à affaiblir les rendements agricoles de 2024. Malgré l’utilisation des insecticides pour contrer les insectes et les herbicides pour étouffer les mauvaises herbes, l’absence de pluie a eu raison des agriculteurs.

 Le mil précoce communément appelé Gnali est arrivé, en cette fin du mois d’août avec moins de graines. Les agriculteurs ont tout donné en cette saison, mais le déficit de pluie a eu raison d’eux. Le prix du bol du mil précoce vaut 1000 FR CFA, alors que celui du maïs rouge précoce s’élève à 750 FR CFA sur le marché. Il faut noter qu’en principe, en fonction de la récurrence des pluies, il faut 45 jours pour que le maïs rouge précoce et le mil précoce donnent du rendement. Mais depuis ces dernières décennies, la rareté des pluies impacte la période de floraison des semailles.

Depuis longtemps, les habitants fondaient leurs espoirs sur ces céréales précoces. Avec leur rendement qui arrivait en période de soudure, cela permettait aux cultivateurs de se nourrir en attendant, à la fin des pluies. Il s’agit d’une forme de casse-croute pour les paysans, en attendant les grandes récoltes qui duraient plusieurs mois. Avec l’arrivée des cultures vivrières et de rentes, les cultivateurs ont conservé la pratique des céréales précoces. Ces céréales précoces servaient à faire de la boisson locale et des mets rapides. Dans la plupart des cas, les cultivateurs allient cultures précoces et celles tardives, afin de vivre durant la saison des pluies intenses et la grande saison sèche. La saison pluvieuse qui dure 5 mois dans le nord du Togo, contre 7 mois de saison sèche a obligé les paysans à s’adapter au climat. Il s’agit de prendre en compte l’agriculture en lien avec l’évolution pluviométrique et le climat.

L’arrivée de la mécanisation dans l’agriculture a transformé la mentalité des agriculteurs qui ont poussé leurs terres vers des cultures de rentes, telles que le coton, le sodja, etc. Mais dans la plupart des villages, se nourrir à travers la culture est toujours d’actualité. Cela aurait été un atout pour les cultivateurs si la pluie était récurrente. Cette absence de pluie en temps de culture fixé pour la fin du mois d’Avril retarde les périodes de cultures. Mais entraine la sècheresse des sols et la soif qui contribuent négativement à la diminution des cheptels. Dans plusieurs villages, outre les maladies d’origines animales, les pestes et les contagions des infections animalières, la soif, la persistance de la sécheresse et le manque d’herbes verts tuent les animaux, les volailles, les petits ruminants.

Pour les villageois, la vente des volailles ou des petits ruminants, couplée des récoltes de céréales précoces, permet la scolarisation des élèves, et la prise en charge de la santé. C’est ainsi, qu’à travers les marchés, on y trouve les ignames, les maniocs, le mil, etc pour assurer la reprise scolaire des enfants des paysans. Pour l’Etat, cela constitue des mécanismes de contributions à l’assiette fiscales. C’est ainsi que les taxes sont prélevées dans les marchés auprès des marchants pour les recettes fiscales, mais aussi communales.

Dans les marchés comme Bombouaka, Nano, Tandjouaré, Boulogou, Mandiaré ou Bidjenga, les agents communaux y parcourent pour récolter les contributions des commerçants à l’assiette fiscale. On les retrouve aussi les longs des rues les jours de marchés pour la remise des tickets en échange des contributions financières.

Edouard Kamboissoa Samboé

Laabali

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