C’est la fin de plusieurs années de calvaire pour les collégiens de Boulogou. Le collège d’enseignement général d’initiative locale, créé il y a une dizaine d’années, entamera la rentrée scolaire 2024-2025 avec de nouvelles infrastructures. Vendredi dernier, un nouveau bâtiment scolaire a été remis à la population, mettant ainsi fin à ce qu’il convient d’appeler le feuilleton des écoles sous paillotes dans le canton de Boulogou.
C’est un bâtiment flambant neuf qui trône désormais dans la cour du collège d’enseignement secondaire de Boulogou, dans la commune de Tandjoaré. L’ouvrage, composé de quatre salles de classe et d’un bureau magasin, est financé par le ministère des Enseignements primaire, secondaire et techniques du Togo.
Créé en septembre 2013 par la communauté de Boulogou dans le souci de rapprocher l’école des apprenants, l’établissement scolaire est resté pendant dix ans à la charge des parents d’élèves. Les élèves étudiaient dans des conditions difficiles en raison de la nature provisoire des salles de classe, construites en matériaux temporaires. On se souvient encore d’une vidéo des écoles sous paillotes dans la préfecture de Tandjoaré. La publication de cette vidéo, devenue virale sur la toile, a suscité de vives réactions des autorités de cette préfecture et avait même conduit à une brève interpellation du journaliste Édouard Samboe.
Le 20 février 2024, un arrêté du ministre Dodzi Kokoroko a transformé cet établissement en collège d’enseignement général public, tout comme celui de Tannabe, dans le même canton. Même si les enseignants volontaires qui assuraient les activités pédagogiques se retrouvent désormais au chômage, c’est une fierté pour les habitants de ce canton qui, enfin, viennent d’obtenir leur premier collège d’enseignement général public.
Désormais, au CEG Boulogou, les cours ne se dérouleront plus selon les humeurs de Dame Nature. Les salles de classe aux murs en tiges de mil et branches de rôniers ne sont plus qu’un lointain souvenir. Depuis vendredi dernier, le joyau offert anime les conversations dans le village et les populations ne cessent d’exprimer leur gratitude au gouvernement togolais.
Laabali
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