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Éducation

Paulette Yétinam Samboé : Ecolière inspirante

par Edouard Samboe - 2024-07-12 15:41:45 248 vue(s) 0 Comment(s)

 C’est au lendemain de ses 11 ans révolus, que Paulette Yétinam Samboé empoche son Certificat de fin du 1er cycle. Une joie d’anniversaire couplée à celle de la réussite au 1er examen d’école. Regards croisés sur une écolière ambitieuse et talentueuse.

 « Grâces et bénédictions », c’est Paulette Yétinam  Samboé.  De son prénom, Yétinam issu de l’ethnie Moba [Nord du Togo], qui se traduit littéralement par « grâces et bénédictions », rien ne semble impossible pour cette adolescente.  De l’autre côté de la frontière au Ghana, on traduirait ce prénom par « Blessings and favour »,  Bimoba ou British moba, c’est-à-dire les moba anglophones.

Fille ainée de son père et de sa mère, Yétinam Paulette Samboé, naissait un 29 juin, à l’aube. Nous sommes à Kara. C’est en 2013. Sa mère, Nicole Koboyo Amah, qui donnait naissance à la jeune fille ne savait quel nom donner à ce joli bébé, qui venait à peine de naitre, à l’aube de cette matinée. Nous sommes, à 5H, à l’hôpital Chinois ; face à l’Eglise Catholique de Tomdè.

Ce jour-là, le soleil pointait à l’horizon, quand la petite Paulette Yétinam poussait ses premiers cris terrestres. Un oops de soulagement pour les agents de santé, qui attendaient ce beau bébé. Déjà, de la salle d’accouchement, c’était une joie. On sentait déjà cet enfant particulier arriver comme une grâce et des  bénédictions. Et, son père témoin de tous ces évènements nous confiera 10 ans plus tard : « c’était le plus grand amour de ma vie, j’étais devenu père ». C’est ainsi, que le prénom «Yétinam », lui fut donner en souvenir de la joie, qu’elle apportait dans la famille de son père. C’est ce que fut son père.

Elle grandit,en silence. Puis débuta, les études primaires, à l’école évangélique de Tchintchinda ( Kara). Six ans plus tard, elle fut baptisée et brava toutes sortes de difficultés pour décrocher le CEPD.

Voilà une adolescente qui sait laisser des traces de son passage sur terre. Sa particularité, c’est bien sa capacité de résilience et d’adoption à tout environnement. Toute souriante, c’est ce qu’elle sait faire le mieux, même quand c’est dur. C’est ainsi qu’elle arrive pour la première fois, dans sa préfecture d’origine : Tandjouaré, en 2013. Elle y découvre la joie de vivre et des potentialités énormes. Elle débuta d’apprendre sa langue maternelle le Moba, et s’ambitionna d’y rester. Pleine de rêve, elle va dominer les hautes montagnes et collines de son canton, et se forger un caractère de guerrière. Rapidement, la petite frêle, se montre forte et aventurière. Elle confiait à l’époque à son père : « je veux devenir une athlète, une sprinteuse de haute renommée, et une grande dame dont on s’en souviendra : je veux apprendre de la musique ».

Fille courageuse, intelligente, dotée d’une éloquence, hors pairs, elle va rapidement s’adapter à tous formes de défis, et quelques mois, plus tard décrocher son premier examen de la vie. Très sportive et vivace, Yétinam va le démontrer sur les terrains de courses et de salles de classes. Toujours meilleure, en toute discipline, elle va se passionner pour les mathématiques, les sciences et les langues.

11 ans plus tard, tels seront entre autres les premiers mots de la jeune Yetinam : « Je viens de rentrer des lieux de proclamation des résultats. Je suis admise, au rang de 10e du centre pour le compte du CEDP ». De ce certificat, s’ouvrent pour elles toutes les formations pour atteindre ses objectifs.

Pour son père qui a une grande vision pour elle, de grands objectifs de vie, c’est l’école américaine de Ouagadougou, qui va la permettre d’atteindre rapidement ses projets de vie. Mais l’instant, Yétinam Paulette Samboé, c’est les grandes vacances, il faut en profiter. Et, en attendant, le début des classes, bon vent à la fillette Yétinam, qui marque chaque jour des points.

Kolani Monoka (stagiaire)

Laabali

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