Le mois de Mars n’est pas seulement chaud, mais aussi ensoleillé. Mais lorsqu’il s’agit pour ces femmes de la ville de Dapaong de se battre pour leurs familles, point de répit. Ces femmes revendeuses ambulantes qui parcourent concessions et marchés pour élever leurs enfants.
Braver le soleil de plomb du mois de mars à Dapaong pour nourrir sa famille en vendant adémè (légumes locales) en criant à tue-tête à travers les rues de la ville : « adémé glacé, piment frais!». C’est le quotidien d’un certain nombre de femmes, qui ont décidé de se battre, en levant elle-même leurs entreprises ambulantes. Habitante du quartier Tantigou, à l’ouest de la ville de Dapaong, dame Yendoubé 32 ans , célibataire et mère de quatre enfants avoue qu’elle achète la planche d’adémé ( une portion de champ de légumes) à crédit pour revendre avant de payer aux jardiniers. De ces ventes ambulantes, elle retire ses profits sous forme de bénéfice, et le prix d’achat est remis au producteur jardinier. À la question de savoir ce qui adviendrait, si en revendant elle n’obtient pas le montant du prix d’achat ; sourire aux lèvres, elle répond « non, cela ne m’est jamais arrivé ». D’après elle, que ce soit le jardinier ou la revendeuse, chacun gagne pour son compte.
De ces femmes, on en rencontre dans les rues, à des heures tournantes dans les quartiers pour vendre leurs produits. Une génération de femmes qui bravent les intempéries naturelles pour atteindre leurs objectifs. Il s’agit de prendre soin de leurs familles ; mais aussi de lever un peu d’économie pour lancer une petite entreprise.